CD : Gondwana Dawn
Durée : 1h 6’ 43’’
EUCD 2442
www.arcmusic.co.uk
Notation : 
(4/5)
Ainsi donc, renaîtrait le Gondwana. Souvenez-vous de vos cours de tectonique des plaques : la Pangée au permien, puis le Gondwana, au jurassique. D’accord, ça ne nous rajeunit pas, deux cents millions d’années, ce n’est pas hier, mais vous vous rappelez, non ? Vous chahutiez encore avec vos copains ? Bon, alors je résume : avant, il y avait eu la Pangée, dont le centre serait dans la Drome (voir article Pangea). Puis division entre Laurasie et Gondwana au jurassique. Le Gondwana c’est l’Afrique et l’Inde, unies en un seul continent.
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D’où l’idée de Robin Hogarth et de Sumitra Guha de faire chanter par des enfants particulièrement doués d’Afrique du Sud, accompagnés d’instruments des deux continents, des airs appartenant aux traditions indiennes et africaines. La philosophie de ces chants est un oecuménisme spirituel, un mélange du gandhisme indien et de l’ubuntu africain (je suis parce que nous sommes) et les huit enfants choisis, plus leur enseignant, en sont conscients. Le premier morceau donne le ton : début instrumental, puis raga de la tradition védique qui ressemble à la Genèse, chanté par Sumitra Guha et repris par la chorale. C’est superbe. Et cela continue de la même manière : ragas védiques, chants zoulous pour les mariages, pour la liberté, chant d’amour de Shiva pour Parvati, mélange des hymnes nationaux sud-africain et indien, avec de l’Inde africanisée et de l’Afrique indianisée. Il faut dire que les marches au pouvoir du Mahatma Gandhi et de Nelson Mandela présentaient plus que des similitudes et fonctionnaient avec la fraternité comme carburant. Le résultat de ce mélange musical est plus qu’honorable et puis, quand la mondialisation prend ces formes-ci, qui peut s’en plaindre ?
texte de Michel Laroche
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