CD : Verdi par Roberto Alagna
Deutsche Grammophon (Universal)
Durée : 1h 9’ 45’’
Notation : 
(4/5)
Brillants débuts pour ce ténor français qui commence par décrocher le Concours international Luciano Pavarotti à Philadelphie en 1988 alors qu’il n’est âgé que de vingt-cinq ans. Porté par ce succès, Roberto Alagna est engagé la même année au Festival de Glyndebourne où il incarne le rôle d’Alfredo dans La Traviata de Verdi. Du coup, Roberto Alagna, surfant sur ce succès, est réclamé dans ce rôle d’Alfredo sur la majorité des grandes scènes européennes et particulièrement à la Scala de Milan où il tient ce rôle en 1990.
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C’est quelques années plus tard, en 1992, que Covent Garden fait appel à lui également mais cette fois-ci pour chanter le rôle de Rodolfo dans La Bohême de Puccini. Roberto Alagna devra attendre l’année 1993 pour que la France le découvre à son tour, lui confiant le rôle de Roméo (Gounod). Une grande date figure également dans le palmarès de Roberto Alagna, il s’agit du Don Carlos de Verdi donné au Théâtre du Châtelet en 1996 ; il y campe avec brio Don Carlos. Ensuite sa carrière désormais brillante va le mener successivement à Vienne et à Milan, scènes célèbres où il chantera dans Rigoletto de Verdi. Mais Roberto Alagna n’a décidément pas envie de se confiner uniquement au répertoire italien puisqu’il incarnera Don José dans Carmen de Bizet et Werther de Massenet . L’Opéra-Bastille avait également en 1995 fait appel à lui dans Lucia di Lammermoor de Donizetti. Un autre grand rôle lui sera également confié : il s’agit de celui d’Hoffmann dans le célèbre opéra fantastique Les Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach. Il incarnera aussi Cavadarossi dans l’opéra Tosca de Puccini mais cette fois-ci pour le cinéma dans la version tournée par le cinéaste français Benoît Jacquot en 2000. Roberto Alagna dans ce CD consacré uniquement à Verdi a choisi bien sûr de nombreux airs provenant d’opéras célèbres de Verdi (Rigoletto, Aida, Otello, Il Trovatore, Un Ballo in maschera), mais il s’empare également d’ouvrages beaucoup moins représentés comme Jérusalem, I Lombardi, ou Luisa Miller. Concluant ce CD par l’Ingemisco provenant de sa Messa da Requiem.
Tous ces airs interprétés avec la passion communicative propre au talent de Roberto Alagna ont été enregistrés de 1995 à 2001 avec des chefs et des orchestres prestigieux comme Claudio Abbado dirigeant la Philharmonie de Berlin et l’Orchestre de Paris dirigé cette fois-ci par Antonio Pappano. Mais il faudrait aussi citer l’Orchestre Philharmonique de Londres dirigé par Richard Armstrong.