Skip to main content
PUBLICITÉ

Reportage : Festival de Saint-Denis (93) le mardi 4 juin 2013

Laurence-Equilbey-festival-saint-denis-2013

à 20 h 30 à Basilique Cathédrale

LA SUITE APRÈS LA PUB

Au programme :
Brahms : Schicksalslied (Le Chant du destin), Ein deutsches Requiem (Un Requiem allemand) avec
Karina Gauvin (soprano), Christopher Maltman (baryton), le Rundfunkchor Berlin (Nicolas Fink, chef de chœur) et l'Orchestre de chambre de Paris - Laurence Equilbey (direction)

Ce soir du 4 juin 2013, dans l’impressionnante nef de la Basilique Cathédrale de Saint-Denis, c’était à Laurence Equilbey de nous proposer un programme exclusivement dévolu à Johannes Brahms. À la tête de l’Orchestre de Chambre de Paris et du Rundfunkchor Berlin, Laurence Equilbey entamait ce concert par Schicksalslied (Chant du Destin) une œuvre assez brève, qui bien que débutant dans la sérénité contemplative, n’était pas exempt d’épisodes orageux.

Après une courte pause permettant aux deux solistes d’apparaître sur scène, Laurence Equilbey s’attaquait à la pièce maîtresse de ce concert : Ein Deutsches Requiem ou Un Requiem allemand. Une œuvre qui bien avant que Brahms s’impose dans le domaine symphonique, lui apportait déjà quasiment la célébrité alors qu’il n’avait pas encore atteint l’âge de quarante ans. Si la première partie (uniquement confiée au chœur et à l’orchestre) semble marquée par un sentiment de résignation, il n’en va guère de même de la seconde partie où le fracas des cuivres et des timbales introduit un climat pesant, dramatique, provoquant un effet dévastateur chez l’auditeur, nous annonçant ainsi que l’existence est un monde de douleur et que la mort est au bout du chemin. Avec la troisième partie, nous continuons à errer dans les ténèbres. Ceci est clairement affirmé par le baryton Christopher Maltman, dialoguant avec le chœur et l’orchestre. Seul épisode bénéficiant d’une certaine douceur et chargé d’une intense émotion : il s’agit de la cinquième partie chantée par la soprano Karina Gauvin et qui en fait reflète la douleur de Brahms confronté vraisemblablement à la disparition de sa mère. Généralement, la plupart des Requiem se terminent par l’apaisement et la sérénité enfin retrouvés après de terrifiants épisodes symbolisant le chaos apporté par la mort destructrice. Celui de Brahms n’échappe pas à ce schéma traditionnel, terminant cette œuvre magnifique sur une note d’espoir, laissant espérer aux pauvres humains défunts une prochaine résurrection. Pour réussir et mener à bon port cette œuvre monumentale, Laurence Equilbey disposait non seulement d’un excellent orchestre, l’Orchestre de Chambre de Paris, mais également d’un Chœur exceptionnel, celui du Rundfunckchor  Berlin. Quant aux solistes, si la soprano Karina Gauvin obtenait une mention honorable, le baryton Christopher Maltman s’avérait tout simplement remarquable. Bref, tous ces éléments réunis permettaient à Laurence Equilbey de nous proposer une vision à la fois sombre et abrupte de ce Requiem allemand de Brahms, dont les dernières mesures nous offraient le moyen de rejoindre sans encombre les rives de l’éternité.

Le Festival de Saint-Denis (93) se déroule du 29 mai ou 28 juin.
Plus d'infos : www.festival-saint-denis.com

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ