CD : Mozart - Symphonie Concertante K 364, Concertone K 190
par Pierre Amoyal (vln) et la Camerata de Lausanne
Durée : 56’ 18’’
Warner Classics 2564 65215-8
www.warnerclassics.com
www.cameratalausanne.ch
Notation : 
(5/5)
C’est un merveilleux enregistrement que nous ont concocté le prestigieux violoniste Pierre Amoyal et sa non moins prestigieuse Camerata de Lausanne.
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D’abord, la Symphonie concertante pour violon, alto et orchestre en mi bémol majeur K364. La complicité entre son violon et l’alto de Yuko Shimizu Amoyal, sa compagne dans la vie, est patente et quasiment fusionnelle. Quant à la Camerata de Lausanne, son fameux orchestre sans chef, fort de ses vingt membres, il communie dans le même ressenti, avec une unité rare. L’équilibre entre les trois parties, violon, alto, orchestre, est remarquable et les intentions du jeune Mozart de mêler la symphonie austro-allemande au concerto italien sont respectées. Il n’avait que vingt-trois ans quand il a écrit cette Symphonie Concertante et le soin qu’il y a apporté, notamment en différenciant nettement la partie d’alto de celle du violon, montre que, pour lui, cette symphonie concertante était très importante et annonçait, déjà, une nouvelle époque.
Pour le Concertone en ut majeur K 190, Pierre Amoyal a pris comme autres solistes, la violoniste Ami Oike, la violoncelliste Fulvia Mancini, et le hautboïste André Cholokyan. Ecrit par Mozart à l’âge de dix-huit ans (c’est sa partition personnelle datée de 1774 qui a été utilisée), ce concertone, plus solennel, est ici joué avec une maestria telle qu’on comprend immédiatement pourquoi, en son temps aussi, il a séduit les mélomanes. C’est la perfection classique dans toute sa splendeur, avec la grâce, l’humour, la désinvolture, l’élégance de la période galante.
Le génie de Mozart s’exprime, par l’intermédiaire de la Camerata et de Pierre Amoyal, de façon évidente dans ces deux pièces majeures. Interprétation magnifique !
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