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  • Pierre-Yves Maton
  • Musique

Agnès Obel Aventine : une exploration plus en profondeur

Agnes-Obel-album-cover-Aventine

1 CD : 41 mm
Editeur Pias Recording
Notation : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

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Ce second album de la chanteuse et compositeur Agnès Obel était très attendu, il est dans les backs ou téléchargeables depuis aujourd'hui. Aventine, un album plus nostalgique, plus introverti musicalement qui nous emmène dans le monde d'Agnès Obel en douceur et en profondeur.

Après le succès quelque peu inattendu de son premier album Philharmonics sorti en 2010, et qui totalisa un record de vente de 450 000 exemplaires en Europe dont 150 000 en France, le tout sans promotion particulière, la sortie d'un second album s'avère toujours un passage difficile et délicat. Mais que les « accrochés » du premier disque se rassurent, Agnès Obel enfonce tout doucement le clou dans une essence de bois rare, celle des arbres que l'on rencontre lors d'une ballade dans la forêt de la nostalgie douce. Les mélodies sont toujours aussi simples, dénudées de tous artifices, de tous effets raccrocheurs, la beauté n'est pas sacrifiée sur l'autel de la complexité. Et Agnès Obel aime à le dire : "La musique orchestrale ou symphonique ne m'a jamais spécialement intéressée. J'ai toujours été attirée par les mélodies toutes simples, presque enfantines, que j'entendais comme des chansons. J'ai d'ailleurs mis longtemps avant d'écrire des textes, les airs que j'aime me semblent déjà raconter une histoire, projeter des images. Et puis écrire des paroles qui ont du sens, mais dont les mots restent de la musique est si difficile." (Telerama.fr).

Agnes Obel aventine 3

Mais qui est cette chanteuse, pianiste, compositeur surtout et productrice qui a tant de talent pour nous emmener dans son univers si particulier, univers duquel on en ressort non sans des airs plein la tête et un sentiment assez contradictoire de joie profonde. Agnès Obel est née à Copenhague au Danemark dans les années 80 et joue du piano depuis l'enfance entouré d'auteurs contemporains comme Satie, Debussy, Chopin ou encore Bartok. Ses premiers essais en tant que musicienne professionnelle remontent à sa participation en tant que bassiste dans un groupe Sohio avant de quitter son pays natal pour Berlin où elle habite depuis maintenant depuis 2005. Après une longue tournée de concerts, Agnès Obel s'est remise à l'écriture dès le début de 2012 jusqu'à la fin du printemps de l'année suivante et 11 morceaux ont émergés ainsi. Elle est toujours entourée de Robert Kondorossi à la guitare mais surtout d'Anne Muller (Violon et Violoncelle) avec qui elle partage l'enregistrement et les arrangements dans le morceau « Fuel to Fire ».

Un album plus « puissant »

Si Philarmonics avait des notes, des sonorités plus brillantes parfois en tout cas une palette d'instruments plus large, ce second album brille lui par plus de densité et de gravité. Les mélodies ont conservé cette simplicité, cette pureté originelle, elles apparaissent dans Aventine encore plus dénuées d'artifice, artifice provoqué par une multitude de sonorités éclatantes et joyeuses présentes dans le premier album. Agnès Obel semble s'être concentré ou recentré sur l'essentiel considérant que la voix, sa voix est un instrument à part entière qui mérite d'être le centre de toutes les attentions (et nous ne nous en plaindront pas). Ce sentiment d'une perspective plus simple mais plus puissante aussi est bien mis en valeur ne serait-ce par le tout premier morceau Chord Left joué au piano seul (comme Falling, Cathing dans Philharmonics) où Agnès Obel en oublie une certaine légèreté pour une gravité s'apparentant plus à de la musique classique. En revanche, dès le second titre, la voix de cette musicienne reste dans un registre similaire excluant tout minaudage tout en restant intimiste et d'une élégante sensualité. D'une certaine manière, cette invitation au voyage nous promet des rivages plus lointains, une traversée plus audacieuse et risquée, mais on s'aperçoit vite que cette fois, il va durer bien plus longtemps. Les arrangements sont tout aussi parfaits même s'ils semblent simplifiés à l'extrême pour qu'apparaisse la trame de l'histoire avec plus de force. Pour Agnès Obel les morceaux Aventine et Run Cried The Crawling définissent le mieux l'esprit cet album dans son ensemble, un album qui se dessine comme capable de créer des images mentales avec des mots, avec le son des mots explique-t'elle dans un communiqué de presse. Un album audiophile a conseillé donc pour la qualité de son mixage, de ses arrangements et le système Hifi devra en premier lieu devenir le témoin des émotions contenues dans ce petit chef-d'oeuvre. A choisir en format vinyle de préférence comme le premier album d'ailleurs.

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Site officiel : www.agnesobel.com 



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