CD : Patricia Petibon - Nouveau Monde
Andrea Marcon
La Cetra
Orchestre Baroque de Bâle
Arias Baroques et Chants
Deutsche Grammophon (Universal)
Durée du CD : 67’53’’
Notation : 
(5/5)
LA SUITE APRÈS LA PUB
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Patricia Petibon au gré de sa fantaisie a décidé de nous faire voyager dans le vaste monde, nous invitant à la suivre aussi bien dans notre bonne vieille Europe qu’en Amérique latine. Au cours de cet incroyable périple qu’elle nous propose, le répertoire abordé va passer du Baroque européen au folklore relevant de la pure tradition puisqu’elle interprétera une version très personnelle d’un chant traditionnel incontournable « J’ai vu le loup le renard la belette… ».
Mais revenons au Baroque français, avec une Chaconne de Marc-Antoine Charpentier « Sans frayeur dans ce bois »dont la publication remonte à 1680.Après cette Chaconne de Marc-Antoine Charpentier, Patricia Petibon s’attaque à un grand compositeur du Baroque français : Jean-Philippe Rameau. En effet, Patricia Petibon porte son choix sur deux extraits des Indes galantes de Jean-Philippe Rameau, avec la Danse du Grand Calumet de la Paix, ainsi que « Forêts paisibles ».Puis soudainement , Patricia Petibon jamais à cours d’imagination décide de changer de cap, nous transportant au Pérou avec un Air traditionnel « Tonada El Congo a voz y bajo para bailar cantando ».Abandonnant la langue espagnole Patricia Petibon va revenir à l’anglais en interprétant un Air traditionnel célèbre que Ralph Vaughan Williams immortalisera pour les seules cordes, il s’agit du célèbre « Greensleeves » .A nouveau nous sommes plongés dans les noirs tourments de Médée de Marc-Antoine Charpentier, dont Patricia Petibon nous interprète quatre Airs dont le terrible « L’Enfer obéit à ta voix ».Mais après ces Airs provenant de l’opéra Médée de Marc-Antoine Charpentier, nous retournons à nouveau vers Les Indes Galantes de Jean -Philippe Rameau. Nous sommes cette fois-ci aux prises avec une épouvantable tempête comme bon nombre d’opéras composés à cette époque en contenaient. Les différents titres se nomment « La nuit couvre les cieux », « Vaste empire des mers », « Ciel ! De plus d’une mort nous redoutons les coups », « Que ces cris agitent mes sens » et enfin « Que nous sert d’échapper à la fureur des mers ? ».Mais subitement Patricia Petibon décide finalement de conclure plus sereinement en faisant appel à un Air tiré de King Arthur, Acte 5 : « Fairest Isle ».Le voyage se termine ainsi mené à son terme grâce au dynamisme de Patricia Petibon très en forme, qui tout au long de ce CD a bénéficié d’un soutien précieux : celui d’Andrea Marcon animant avec une belle intensité La Cetra, Orchestre Baroque de Bâle.