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CD : Augustin Dumay - Brahms, Beethoven

augustin dumay brahms

Augustin Dumay  : violon et direction
Kansai Philharmonic Orchestra
Brahms : Sérénade No1 op.11
Beethoven : Romance No1 pour violon et orchestre op.40,  Romance No2 pour violon et orchestre op.50
Onyx
Durée du CD: 67’28’’
Notation : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verte(5/5)

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Johannes Brahms ont le sait, n’abordera le domaine de la symphonie qu’à quarante-trois ans. Une timidité  motivée peut-être par la présence imposante du testament symphonique de Beethoven constitué par ses neuf Symphonies paralysant ainsi chez Brahms la tentation de suivre la voie tracée par ce géant  incontournable et qu’il est vain de rêver d’égaler.

En attendant cette date hypothétique où il aura enfin surmonté ses craintes, Johannes Brahms s’adonne à l’orchestre comme par exemple avec ses fameuses Variations sur un thème de Haydn et bien sûr ses deux Sérénades(No1,op.11 et No2 op.16).Brahms en renouant avec un genre que Mozart au siècle dernier a mené très loin, remet au goût du jour une forme musicale que reprendra à son compte non seulement Dvorak( Sérénade pour cordes et Sérénade pour instruments a vent et cordes) mais également Tchaïkovski avec sa Sérénade pour cordes. C’est à la cour de Detmold dont il est le directeur de la musique, que Brahms dirige sa Première Sérénade op.11 sous sa forme originelle qui se limite à un nonette composé d’une flûte, de deux clarinettes, d’un cor, d’un basson et du quatuor à cordes. Ce n’est qu’en 1860, que Joseph Joachim dirigera l’œuvre dans sa version orchestrale, adjoignant aux vents et aux cuivres  les cordes et les timbales. Cette Sérénade No1 frappe d’une part par ses proportions imposantes  -cinquante minutes-et par le degré de maîtrise orchestrale dont fait preuve Brahms dans cette œuvre singulière qui regarde en arrière mais qui en même temps, permet à Brahms de s’aventurer sans trop de risque dans le monde désormais tout proche pour lui, de la Symphonie. Dès l’Allegro molto qui ouvre cette Sérénade op11, d’une grande ampleur on est saisi par le ton conquérant, délibérément joyeux qu’emploie Brahms ; le Scherzo qui suivra ne dissipera pas cette impression, seul l’immense Adagio non  troppo qui suivra laissera flotter une certaine mélancolie. Avec les Menuetto I et II Brahms plonge à nouveau dans le passé, saluant à nouveau à cette occasion Mozart pour ses Sérénades pour instruments à vent auxquelles il fait dans cet épisode de sa Sérénade op.11 une discrète révérence. Dans le bref Scherzo qui suit, Brahms qui donne aux cors un rôle déterminant et très évocateur, nous lance dans une joyeuse chasse imaginaire, qui nous entraîne dans les bosquets d’une forêt profonde. Quant au Rondo. Allegro qui termine l’œuvre dans une sorte d’élan irrésistible il nous ramène au climat joyeux  de l’Allegro molto qui débute cette Sérénade No1 op.16.C’est  avec la Romance pour violon et orchestre No1op.40 et la Romance No2 op.50 de Beethoven que se clôt ce CD. Il s’agit d’œuvres mineures, relativement sereines dans lesquelles le compositeur fait montre d’une très grande douceur, mettant de côté-provisoirement- son tempérament combattif et rageur. Augustin Dumay qui assure ici à la fois la direction musicale et la partie soliste, dirige depuis 2008 le Kansai Philharmonic Orchestra dont il est le Directeur musical. Sa version de la Sérénade No1 de Brahms contient toutes les qualités requises pour redonner à cette œuvre  quelque peu délaissée   la place qui lui revient. D’une part par le choix des tempi relativement modérés adoptés par Augustin Dumay, mais aussi par le respect et le soin pris par le chef pour aborder avec une acuité impressionnante chacun des mouvements de l’œuvre. A la fois chef et soliste, Augustin Dumay donne des deux Romances de Beethoven une version proche de la perfection, établissant entre le violon et l’orchestre un équilibre presque idéal.

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