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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : Octuorissimo, le Maître & l’Elève

Octuorissimo-jacquette

Quatuor Debussy
Quatuor Arranoa
Collection 1001 Notes
durée du CD : 57’10’’
notation : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-grise(4/5)

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Programme éclectique que celui choisi par le Quatuor Debussy et le Quatuor Arranoa. Les deux Quatuors choisissent de débuter leur programme par une œuvre d’Osvaldo Golijov, musicien né en Argentine en 1960, intitulée Last Round pour deux quatuors et contrebasse.

Osvaldo Golijov réunit dans cette œuvre deux influences décisives, d’une part la musique Klezmer et d’autre part le tango par l’intermédiaire d’un de ses plus éloquents ambassadeurs : Astor Piazzolla. Dans Last Round, Osvaldo Golijov révèle une personnalité authentique, utilisant avec beaucoup d’imagination et un sens de la couleur certain, les deux Quatuors. Dimitri Chostakovitch nous a laissé  quinze quatuors à cordes, qui, avec les six quatuors de Bela Bartok constituent  le sommet de ce genre pour le XXesiècle. Les deux brèves œuvres pour quatuor à cordes présentes sur ce CD  sont des transcriptions. La première (Elégie) provient de son opéra Lady Macbeth du District de Mzensk, alors que la Polka vient en droite ligne de son Ballet L’Age d’Or op.22 que Chostakovitch compose en 1930.L’intérêt de ces deux œuvres vient du fait que c’est Dimitri Chostakovitch qui a assuré lui-même les transcriptions. On reconnaît aisément dans ces deux œuvres l’humour grinçant et moqueur de Chostakovitch, caractéristiques  que l’on peut déceler dans de nombreuses œuvres du compositeur, une façon détournée de ridiculiser ses détracteurs, ainsi que peut-être ses concurrents compositeurs qui possèdent sur lui l’avantage d’être au mieux avec le pouvoir stalinien. Les deux pièces pour octuor à cordes ,Prélude et Scherzo op.11toujours de Dimitri Chostakovitch, sont contemporaines de sa Première Symphonie( où plane parfois l’influence de Richard Strauss).Le Scherzo bien que composé par un jeune homme de guère plus de vingt ans(nous sommes entre 1925 et 1926) révèle un compositeur capable de  manier la provocation associée à une grande violence et des rythmes barbares .Il était normal Qu’Astor Piazzolla trouve sa place dans ce CD ; c’est chose faite avec ce Tango Ballet qui rend bien entendu hommage au tango à travers une œuvre comportant cinq numéros ; l’œuvre est ici interprétée par le Quatuor Arranoa. Enfin pour conclure ce CD les deux Quatuors ont décidé d’unir leurs forces conjointes pour interpréter Octet de Marc Mellits. Une œuvre qui affiche assez ouvertement ses influences qui vont de la musique répétitive-Philip Glass et Steve Reich, le rock et la pop-cela donne un mélange assez détonant qui ne peut guère laisser l’auditeur indifférent. Interprétation fouillée et constamment inspirée des deux Quatuors Debussy et Arranoa, rejoints par Simon Luce, contrebasse dans Last Round d’Osvaldo Golijov.

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