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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 18 février au Théâtre des Champs-Elysées (Paris) : Beethoven, Bruch, Mendelssohn

Thomas Dausgaard Daniel Hope

Orchestre de Chambre de Paris
Thomas Dausgaard, direction
Daniel Hope, violon
Maîtrise de Paris
Patrick Marco (chef de chœur)
BEETHOVEN :  Coriolan, ouverture
BRUCH : Concerto pour violon et orchestre No1
MENDELSSOHN : Le Songe d’une nuit d’été

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Théâtre des Champs-Elysées
mercredi 18 février 2015, 20h
www.orchestredechambredeparis.com

C’est en mars 1807 au palais Lobkowitz à Vienne que sera créée cette ouverture Coriolan op.62 de Beethoven. Si Shakespeare est l’auteur d’une pièce intitulée Coriolan relatant la dramatique existence de ce général romain vainqueur des Volsques, Beethoven lui, se met au service d’un auteur dramatique allemand : Heinrich Joseph von Collin.

Cet auteur dramatique allemand contemporain exact de Beethoven, puisque né en 1771 était reconnu comme le successeur naturel du grand dramaturge Schiller. Heinrich Joseph von Collin est non seulement l’auteur de ce Coriolan dont s’inspire Beethoven mais également (entre autres) d’un Regulus et d’un Polyxena. C’est donc pour ce Coriolan écrit par Heinrich Joseph von Collin que Beethoven compose son ouverture Coriolan. D’une très grande expressivité, l’ouverture de Coriolan de Beethoven nous rappelle opportunément que tout comme dans son ouverture d’Egmont, Beethoven prend fait et cause pour des héros souvent seuls face à l’adversité, une constante pour le compositeur toujours prêt à s’enflammer pour de nobles combats. La deuxième partie de ce concert concernait l’œuvre d’un compositeur allemand contemporain de Brahms : Max Bruch. Quelque peu éclipsé par la personnalité puissante de Brahms, l’œuvre de Max Bruch aborde  tous les genres : 3 Symphonies, 3 opéras, 2 Quatuors à cordes, 3 concertos pour violon  ainsi que plusieurs oratorios (Moïse, Odysseus, Arminius).Curieusement, une œuvre assure à Max Bruch une sorte de célébrité incroyable, il s’agit de son Kol Nidrei op.47 pour violoncelle et orchestre composé en 1880. Il serait intéressant de pouvoir écouter plus souvent au concert ses trois symphonies qui malgré quelques rares enregistrements (Kurt Masur par exemple) mériteraient amplement de sortir du purgatoire auquel elles semblent être éternellement condamnées. Pour cette soirée du 18 février 2015 c’était au Premier Concerto pour violon et orchestre de Max Bruch de figurer au programme .Un Concerto qui tout comme le fameux Concerto pour violon de Brahms est lui aussi dédié au violoniste et compositeur Joseph Joachim qui le joue pour la première fois en 1868. L’œuvre composée entre 1864 et 1868 comporte trois mouvements et est devenue aujourd’hui aussi célèbre que sa fameuse Fantaisie Ecossaise pour violon et orchestre. Mais on attendait avec impatience ce qui allait servir de plat de résistance à ce concert, qui consistait à entendre la totalité de la musique de scène du Songe d’une nuit d’été de Félix Mendelssohn. Enthousiasmé par la féérie de la pièce de William Shakespeare, Mendelssohn compose d’abord alors qu’il n’est âgé que de dix sept ans, sa miraculeuse ouverture qui sert de prélude à la future musique de scène qu’il composera en 1843.Cette ouverture dans laquelle Mendelssohn déploie de prodigieuses idées musicales, sera immédiatement suivie d’un Scherzo éblouissant, féérique, qui annonce à sa manière les extraordinaires Scherzos que Mendelssohn composera pour sa troisième Symphonie « Ecossaise » et sa Symphonie No5 « Réformation ».L’œuvre comporte de nombreux numéros dont bien entendu la Marche nuptiale, un Lied avec chœur et nécessite un petit chœur de voix de femmes propre à évoquer l’aspect magique d’un univers peuplé des créatures singulières inventées par l’esprit malicieux de William Shakespeare. Le violoniste de cette soirée était Daniel Hope dont le lyrisme généreux et la technique éblouissante venaient à bout des difficultés accumulées à loisir dans le Concerto No1 de Max Bruch. L’orchestre de Chambre de Paris était dirigé par l’excellent chef danois Thomas Dausgaard. Un chef d’orchestre, que l’on a pu apprécier aussi avec d’autres orchestres dans Sibélius, mais aussi dans ses enregistrements consacrés à Carl Nielsen et Franz Berwald. La direction de Thomas Dausgaard concernant le Songe d’un nuit d’été de Mendelssohn était constamment inspirée, précise, n’excluant nullement les traits d’humour contenus dans certaines séquences de ce Songe d’une nuit d’été .Une très bonne surprise pour cette musique de scène de Mendelssohn rarement donnée dans son intégralité et qui mettait littéralement dans sa poche le public très nombreux et conquis du Théâtre des Champs-Elysées.

Texte de Michel Jakubowicz

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