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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : Mathieu Salama - Airs de Castrat

Mathieu Salama Airs de Castrats

Haendel, Giacomelli, Porpora, Pergolesi, Caccini, Purcell, Bach, Giordani, Caldara, Scarlatti
Crescendo
Durée du CD : 51’ 09’’
Notation : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orange(5/5)

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Débutant par deux Arias de Haendel (Cara Sposa et Laschia ch’io pianga) provenant tous deux de son opéra Rinaldo, ce récital va se terminer sur un autre Aria tiré également d’un opéra de Haendel : Alcina.

L’auteur de Water Music et du Messie met en œuvre dans ces deux opéras (Rinaldo et Alcina) sa science des voix et  de l’orchestre, que seul peut-être Vivaldi peut égaler. Malgré sa trop brève existence Giovanni Battista Pergolesi, l’auteur de l’Intermezzo La Serva Padrone, nous laisse quelques mois avant son décès en 1736 ce qui constitue son chef d’œuvre  en matière de musique religieuse : son Stabat Mater. L’Aria tiré de ce célèbre Stabat Mater Quae Morebat et dolebat est d’une très grande ferveur, révélant aussi toute la passion que Pergolesi est capable d’insérer dans une œuvre musicale à caractère religieux. Auteur d’un opéra Euridice en 1602, Giulio Caccini est présent dans ce CD avec un Ave Maria dont l’attribution au compositeur italien n’est pas certaine. C’est à un certain Vladimir Vavilov (1925-1973) que l’on doit cette attribution. L’Ave Maria (de Caccini ?) est pourtant à n’en pas douter plein d’une réelle douleur, témoignage d’une véritable et sincère affliction. Place maintenant à un Aria provenant d’un semi-opéra King Arthur du plus grand compositeur anglais du XVIIe siècle : Henry Purcell. Il s’agit du fameux Cold song, traduisant la détresse la plus extrême d’un personnage, bien décidé à geler à mort afin de mettre un terme à ses souffrances. Ce célèbre Aria sera suivi de deux autres Arias : Here the deities approve et Since from my dear. C’est à présent à Johann Sebastian Bach de figurer dans ce CD avec son célèbre Ave maria. L’arrangement proposé ici consiste à accompagner la voix du Contre-ténor par le clavecin discrètement soutenu par les cordes. Bist du bei mir est en fait un Aria dû au compositeur Gottfried Stoelzel plutôt connu pour ses œuvres instrumentales que pour ses partitions religieuses. Contemporain de Mozart, Giuseppe Giordani (1751-1798) nous offre ici un Aria (Cario moi ben) d’une belle facture où il est question d’amours malheureuses. Avec Antonio Caldara et son Aria (Selve Amiche) très prenant, nous sommes en présence d’un compositeur d’origine vénitienne qui paradoxalement  fit presque toute sa carrière à Vienne. Auteur de nombreux opéras, il laisse aussi plusieurs œuvres à caractère religieux comme par exemple des Cantates et surtout un Stabat  Mater. Alessandro Scarlatti (1660-1725) laisse dans le domaine de la musique religieuse une œuvre considérable. Mais il serait dommage de négliger son œuvre instrumentale qui comprend non seulement des Sinfonias, des Concerti grossi, des Sonates pour violoncelle et clavecin, des pièces pour clavecin mais également 30 Variations sur le fameux thème de La Follia. L’Aria Spesso vibra per suo gioco, fort bref et d’une grande intensité présent dans ce CD, provient d’un recueil d’Arie antiche. Beaux débuts pour le Contre-ténor Mathieu Salama qui réussit un parcours sans faute dans ce domaine très périlleux presque exclusivement centré sur le XVIIe et XVIIIe siècles : l’Aria pour Contre-ténor. Mathieu Salama bénéficie en outre d’un accompagnement très efficace constitué de l’ensemble Arpeggio, Marie Ducroux, Anne Cécile Marion, violons, Valentin Jouanny, Arthur Heuel, violoncelles ainsi que Bruno Angé , Viole de Gambe et Ghislaine Gignoux, clavecin.

Michel Jakubowicz

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