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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 18 avril de l'Orchestre Philarmonique de Radio France : Mozart et Haydn dirigés par Ton Koopman

Koopman Hardy Isserlis Radio France

ORCHESTRE PHILHARMONIQUE de RADIO FRANCE
TON KOOPMAN, direction
STEVEN ISSERLIS, violoncelle
JULIEN HARDY, basson
samedi 18 avril 2015, 20h - Auditorium de Radio France
MOZART : Concerto pour basson et orchestre K.191
HAYDN : Concerto pour violoncelle No1 Hob.VIIb 1
HAYDN : Symphonie No6O « Le Distrait »

LA SUITE APRÈS LA PUB

Ton Koopman dirigeait ce soir-là l’Orchestre Philharmonique de Radio France et décidait de jouer la carte de l’originalité en célébrant les deux maîtres incontestés du classicisme musical du XVIIIe siècle, Haydn et Mozart.

Ton Koopman débutait ce concert avec l’unique Concerto pour basson de Mozart pour terminer avec la singulière Symphonie No60 « Le Distrait » de Haydn. Entre ce Concerto pour basson et la Symphonie No 60  une œuvre nettement plus connue de Haydn s’insérait aisément puisqu’il s’agissait de son Concerto pour violoncelle et orchestre No1 Hob.VIIb1 .C’était donc à Julien Hardy d’ouvrir ce concert avec l’unique Concerto pour basson et orchestre laissé par Mozart. Difficile de croire que Mozart qui a composé de nombreuses œuvres  célèbres pour divers instruments à vent et cuivres(Concerto pour clarinette, Concertos pour flûte, 4 Concertos pour cor, Concerto pour hautbois) s’en soit tenu à un seul Concerto pour basson et orchestre, ce qui laisserait supposer que d’autres Concertos pour basson aient tout simplement disparu. En fait Mozart, prend peut être pour modèles les deux Concertos pour basson de son aîné Johann Christian Bach. Mais parmi les contemporains de Mozart, nombreux sont les compositeurs qui se sont confrontés à cet instrument. Parmi eux on peut citer les Cinq Concertos pour basson du français François Devienne, les Cinq Concertos pour basson de Franz Danzi, les Quatre Concertos pour basson d’Antonio Rosetti .A cette longue liste on peut aussi ajouter le nom de Johann, Baptist, Vanhal qui non seulement laisse un Concerto pour basson mais écrit également un Concerto pour deux bassons et orchestre. Ce Concerto pour basson de Mozart composé en 1774, constitue une sorte de référence dans ce domaine. Composé de trois mouvements d’une grâce étonnante, l’œuvre  exige néanmoins de la part du soliste une grande virtuosité, qualité que Julien Hardy affirmait haut la main, soutenu avec dextérité et dynamisme par Ton Koopman dirigeant avec entrain les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. En seconde partie prenait place le Concerto No1 pour violoncelle et orchestre de Haydn. Une œuvre tardivement découverte par le plus grand hasard dans les archives du château de Radenin, situé à une centaine de kilomètres de Prague. Difficile d’imaginer le répertoire violoncelle et orchestre du XVIIIe siècle sans la présence de ce Concerto de Haydn car Mozart ne s’est absolument pas intéressé à ce genre. Par contre, Boccherini  lui a consacré plusieurs Concertos. On ne peut qu’admirer la part importante que Haydn accorde au soliste en particulier dans le second mouvement(Adagio) terminant l’œuvre par un Allegro molto qui à lui seul a assuré à l’œuvre  une gloire qui ne s’est jamais démentie. C’était au violoncelliste anglais Steven Isserlis de défendre ce Concerto pour violoncelle de Haydn .Très inspiré et puissamment soutenu par les musiciens de l’orchestre Philharmonique de radio France galvanisés par Ton Koopman, Steven Isserlis faisait flamboyer ce Concerto de Haydn avec une grande élégance et beaucoup d’énergie .Enfin c’était au tour de la Symphonie No60 « Le Distrait » de conclure ce concert. Cette Symphonie est en fait une illustration musicale de la pièce de Jean-François Regnard créée en 1697à la Comédie -Française. La musique de Haydn suit fidèlement l’adaptation de la pièce française qui fut donnée en allemand à Esterhaza en 1774.Cette Symphonie d’une structure inhabituelle (6 mouvements au lieu des 4 traditionnels) n’engendre guère la mélancolie et se termine par un Finale : Prestissimo fréquemment interrompu par les musiciens décidant à plusieurs reprises de s’accorder bruyamment  puis se remettant à l’ouvrage avec une furieuse énergie  qui laisse à peine au malheureux chef d’orchestre la possibilité de les suivre dans leur course insensée !Ton Koopman qui officiait ce soir-là à l’Auditorium, se rapprochait encore davantage d’un son d’orchestre proche de celui du XVIIIe siècle en faisant appel notamment pour l’exécution de la Symphonie de Haydn à deux cors naturels ainsi qu’à deux trompettes sans pistons.

texte de Michel Jakubowicz



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