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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Norma de Vincenzo Bellini au Théâtre des Champs-Elysées

norma bellini soprano maria agresta

Vincenzo Bellini – Norma - Opéra en deux actes
D’après Norma ou l’Infanticide d’Alexandre Soumet - Livret : Felice Romani

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Orchestre de chambre de Paris - Chœur de Radio France (direction musicale : Sofi Jeannin)
Danseurs : Emilie Carnacho, Vanessa Devraine-Sarasin
Enfants de la Maîtrise des Hauts-de-Seine (direction musicale : Riccardo Frizza)
Mise en scène et scénographie : Stéphane Braunschweig
Avec : Maria Agresta : Norma, Sonia Ganassi : Adalgise, Marco Berti : Pollion, Riccardo Zanellato : Orovèse, Sophie Van de Woestyne : Clotilde, Marc Larcher : Flavius

Au Théâtre des Champs-Elysées (décembre 2015)

Lorsque Vincenzo Bellini s’attèle à la composition de Norma en 1831, il possède déjà à son actif quelques ouvrages lyriques qui lui assurent une position enviable dans le monde exigeant de l’opéra. En effet, Vincenzo a d’abord inauguré sa carrière de compositeur d’ouvrages lyriques avec Il Pirata (1827), La Straniera (1829), obtenant avec son troisième opéra une véritable renommée presque internationale. Ce troisième opéra, La Somnambula datant de 1831 va lui permettre de composer Norma qui lui, sera donné pour la première fois à la Scala de Milan, le 26 décembre 1831.Cet opéra marqué d’une certaine façon du sceau de la fatalité, est contemporain de la Symphonie fantastique d’un certain Hector Berlioz.

Vincenzo Bellini, dont l’opéra Norma s’inspire de la pièce d’Alexandre Soumet bien que situant l’action de son opéra dans la Gaule transalpine, cinquante ans avant Jésus-Christ, installe au cœur de cet opéra le romantisme le plus noir, le plus virulent. L’action plutôt complexe de Norma repose sur plusieurs aspects. La vengeance semble être la motivation profonde de Norma, qui abandonnée par Pollion, Proconsul de Rome en Gaule, cherche dans un premier temps à assouvir sa fureur en assassinant ses deux enfants dont le père secret n’est autre que Pollion.
Mais nous ne sommes pas dans Médée de Chérubini et Norma, mettant en sommeil sa soif de vengeance va renoncer à son projet meurtrier. Le dénouement assez surprenant de cet opéra révèle la grandeur d’âme de Norma qui pour effacer ses fautes choisit l’immolation par le feu, heureuse d’avoir pu convaincre son père (Orovèse) de sauver ses enfants de la tyrannie de Rome.

norma bellini soprano maria agresta 2

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La distribution d’un ouvrage lyrique de l’envergure de Norma nécessite la participation d’une voix exceptionnelle et le choix de la soprano Maria Agresta, s’avère judicieux car elle assume de bout en bout dans les deux actes de l’opéra, une présence impressionnante donnant à son personnage toute la force qu’il exige. Mais une distribution vocale ne saurait se satisfaire d’un seul rôle assumé avec brio et le reste de la distribution vocale doit également s’approcher de la même perfection.
C’est ainsi que Maria Agresta (Norma) se retrouve parfaitement entourée par Sonia Ganassi (Adalgise) et Mario Berti(Pollion). Le choix de Riccardo Frizza dirigeant l’excellent Orchestre de chambre de Paris et le Chœur de Radio France, s’avère lui-aussi remarquable et ceci dès l’Ouverture de l’opéra, qui nous dépeint le climat à la fois tragique et désespéré de l’ouvrage. Stéphane Braunschweig qui assure la mise en scène de Norma, choisit délibérément un style de mise en scène très sobre, frisant parfois jusqu’à l’excès une sorte d’austérité et réduisant au minimum les éléments de décor.Une vision qui va d’une certaine façon rompre avec les mises en scènes du passé réalisées aussi bien à Covent Garden qu’à la Scala de Milan et à l’Opéra de Paris.

Texte : Michel Jakubowicz
Photo : France Musique



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