Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Carmina Latina à la Salle Gaveau le mardi 15 décembre 2015

 Leonardo Garcia Alarcon carmina latina

Carmina Latina - Mardi 15 décembre 2015 à 20h30
Salle Gaveau - 45 rue La Boétie 75008 Paris

LA SUITE APRÈS LA PUB

Matheo Romero, Juan de Araujo, Gaspar Fernandez, Tomas de Torrejon, Francisco Correa de Araujo, Mateo Flecha, Tomas Luis de Victoria, Diego José de Salazar
Solistes de la Cappella Mediterranea : Mariana Flores, soprano ; Leandro Marziotte, contre-ténor ; Emiliano Gonzalez Toro, ténor ; Matteo Bellotto, basse
Chœur de Chambre de Namur - Ensemble Clematis – direction : Leonardo Garcia Alarcon

www.philippemaillardproductions.fr

Étonnant concert que celui donné Salle Gaveau le mardi 15 décembre 2015 car il permettait de franchir les frontières de l’Espagne et celles du Portugal pour parcourir les espaces infinis de l’Amérique du Sud. Pour débuter, le chef argentin Leonardo Garcia Alarcon surprenait le public de la Salle Gaveau en investissant la scène par un cortège solennel composé du Chœur et des instrumentistes, interprétant un Hanacpachap à 4 voix d’un auteur anonyme. Cette pièce musicale est écrite en langue quechua, mettant donc en avant la volonté de Leonardo Garcia Alarcon d’affirmer d’une certaine manière la réalité d’un monde mystérieux : l’Amérique du Sud des siècles passés.
Mais ce programme faisait aussi appel à un compositeur espagnol dont le nom reste plutôt attaché à ses extraordinaires compositions pour orgue (Libro de Tientos de 1626), Tientos de la Facultad organica etc…Ce compositeur n’est autre que Francisco Correa de Araujo .Ce concert permettait aussi de découvrir un aspect plus méconnu de ce compositeur : son œuvre religieuse comme ce Magnificat. Mateo Flecha (1481-1553) était présent ici avec La Bomba, une œuvre qui nous conte de façon assez amusante le périple de navigateurs fort secoués par une mer démontée mais que finalement la Providence mène à bon port.
Une des plus grandes figures de la musique religieuse espagnole faisait aussi partie du concert : Tomas Luis de Victoria (1548-1611) avec son Salve Regina à 8 voix, nous rappelant qu’il est l’auteur de nombreuses Messes dont la Missa Officium Defunctorum ainsi que de superbes Motets.
Une œuvre symbolisant l’Espagne éternelle faisait aussi nécessairement partie de ce concert. Il s’agissait d’une œuvre de Diego José de Salazar : Salga el Torillo, contant une incroyable histoire de taureau donnant du fil à retordre à ceux qui l’affrontent dans l’arène. Au terme de ce concert mémorable, Leonardo Garcia Alarcon, dont on peut souligner la présence marquante dans des concerts donnés à Notre-Dame et au Festival de Saint-Denis et que l’Opéra de Paris sollicitera en 2016, dirigeait ici le Chœur de Namur, les solistes de la Cappella Mediterranea, l’ensemble Clematis , réunissant ainsi des mondes séparés par d’incroyables distances, recréant par son exigence et sa ténacité un univers que l’on croyait à tort disparu dans les méandres du temps. Au total une réussite que le public de la Salle Gaveau saluait par des applaudissements nourris. Ce succès pouvait sans conteste être obtenu par la présence de chanteurs remarquables comme Mariana Flores, soprano, Emiliano Gonzalez Toro, ténor ainsi que Leandro Marziotte, contre-ténor et Matteo Bellotto, basse.

Texte de Michel Jakubowicz

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ