Ibrahim Maalouf célèbre la fraternité dans son clip futuriste et angoissant Run The World (Girls)
Ibrahim Maalouf a de nouveau choisi de surprendre avec un supeble clip aussi glaçant que rempli d'espoir.
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En plus d'une récente collaboration avec Natacha Atlas sur l'album Myriad Road, le musicien franco-libanais vient de faire la sortie de deux disques : Kalthoum et Red & Black Light, le premier fort jazzy et l'autre plus électro. Le titre Run The World (Girl) n'est autre qu'une reprise bien à sa façon de la chanson de Beyoncé qui confirme le trait pop du second opus. Le clip de Beyoncé faisait comme celui d'Ibrahim Maalouf allusion aux forces de l'ordre et à la contestation féminine, mais dans un style bien différent.
Pour sa version, Ibrahim Maalouf a choisi de faire débuter son clip en 2027 dans une voiture de police, dont la radio diffuse un journal qui dépeint une France sous couvre-feu, menacée par des « groupuscules féminins non-armés » dont le tort serait d'inciter aux relations entre français de souche et individus dits « différents » qui doivent désormais porter un signe distinctif. Le ton glacial du clip est donné, et celui-ci se transforme en une plongée dans l'underground, conduite par deux policiers en civil. Ces derniers se retrouveront face à la danseuse de Beyoncé Hajiba Fahmi, pour une envolée aussi esthétique qu'envoûtante qui contraste avec le début de la vidéo.
Si ce clip résonne aujourd'hui fort avec l'actualité, il faut souligner qu'il a été conçu avant la proclamation de l'état d'urgence. Le trompettiste le veut avant tout être un hymne à la fraternité et une mise en garde contre la division du pays. C'est aussi bien après la conception du clip qu'Ibrahim Maalouf avait été retenu plusieurs heures par la police et les douanes à la Gare du Nord alors qu'il se rendait à Londres. Il avait suite à l'incident du entièrement annuler une journée de promotion prévue dans la capitale britannique.
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