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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Ton Koopman et l'Orchestre Philharmonique de Radio France à l'Auditorium, concert du jeudi 12 mai 2016

Ton Koopman

Ton Koopman, direction ; Francesco Piemontesi, piano ; Orchestre Philharmonique
de Radio France
Johann Sebastian Bach, Suite No3 en ré majeur, BWV 1068
Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour piano et orchestre No26 en ré majeur, K.537
dit du « Couronnement »
Ludwig van Beethoven, Symphonie No2 en ré majeur, op.36
maisondelaradio.fr

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Composée vers 1727, la Suite No3 BWV 1068 de Johan Sebastian Bach débute avec une Ouverture majestueuse, suivie de cinq parties s’inspirant de danses d’origine diverses, souvent d’origine française comme la bourrée et la gigue.

L’instrumentation en est fournie et fait appel en dehors des cordes à deux hautbois, un basson, trois trompettes, des timbales et un clavecin. Sur les quatre Suites pour orchestre composées par Johann Sebastian Bach, elle est certainement la plus célèbre et seul Georg Philipp Telemann peut soutenir la comparaison avec ses fameuses Suites pour orchestre de « Darmstadt ».

Concerto n°26 de Mozart dit du "Couronnement"

La deuxième partie du concert était consacrée au Concerto pour piano et orchestre N°26 de Mozart. Ce Concerto appelé « Couronnement » sera exécuté pour la première fois à Dresde en 1789 et comprend une riche instrumentation pour l’effectif orchestral à l’exclusion de la clarinette, instrument auquel Mozart faisait souvent appel dans certains Concertos pour piano précédents. Cette absence de clarinette apparaît dans l’instrumentation des quatre dernières Symphonies (38 à 41) car seules les Symphonies N°39 et 40 bénéficient de l’apport considérable de cet instrument annonçant déjà Beethoven, Weber et Schubert. Bien que plus léger et infiniment moins dramatique que les Concertos pour piano N°20 et 24, ce Concerto va conquérir rapidement tous les publics de son temps, grâce peut-être à un Allegretto final d’une franche gaieté qui repousse avec vigueur les tristesses et les tensions hantant les Concertos N°20, 23 et 22.

Francesco Piemontesi Piano

Symphonie N°2 de Beethoven, héritière des Symphonies de Haydn

Avec la dernière partie du programme nous abordions le début du XIXe siècle. En effet, la Symphonie No2 de Beethoven terminait ce concert. Bien que n’ayant rien à voir avec la future et révolutionnaire Symphonie N°3 « Héroïque » qui allait suivre, elle n’en provoqua pas moins de peu amènes réactions de la part de la critique qui jugea le finale bien trop excentrique et étrange. Pourtant l’œuvre semble être directement l’héritière des dernières Symphonies de Haydn, tant sur le plan de la durée que sur le plan de l’instrumentation. Débutant par un imposant Adagio molto, ce premier mouvement va se poursuivre avec un très dynamique Allegro con brio. Le Larghetto qui succède à ce premier mouvement se permet le luxe de changer de tonalité en s’achevant dans la lumineuse tonalité de La majeur. Tout comme dans sa première Symphonie, Beethoven utilise le Scherzo en guise de troisième mouvement. Il dit ainsi définitivement adieu au Menuet, encore présent dans les ultimes Symphonies de Haydn. Le Finale, un Allegro molto, inventif et gai s’envole littéralement, diffusant une bonne humeur provenant en ligne directe de Haydn en personne.

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Une interprétation fort appréciée du public

C’était ce soir-là à l’Auditorium de Radio France au jeune pianiste Suisse Francesco Piemontesi d’assurer la partie de piano dans l’assez redoutable Concerto pour piano et orchestre N°26 de Mozart. Déjà détenteur d’un riche palmarès du point de vue concerts (Festivals de Lucerne, d’Aix-en-Provence, Schleswig-Holstein, Philharmonie de Berlin, Konzerthaus de Vienne), il publie également des CD (Debussy chez Naïve) et déploie également une intense activité dans le domaine de la musique de chambre. Son interprétation du Concerto N°26 de Mozart était un modèle de musicalité, fait de retenue et d’une fidélité exemplaire à l’égard de la partition, jouée bien sûr par cœur. Une interprétation soutenue avec une précision d’orfèvre par Ton Koopman, ciselant à la perfection le tissu orchestral imaginé par Mozart. Si la version de la Suite N°3 de Bach par Ton Koopman emportait tous les suffrages, sa vision de la Symphonie N°2 de Beethoven qu’il proposait à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, emportait tout autant l’adhésion du public de l’Auditorium venu en nombre.

Texte : Michel Jakubowicz



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