L'Origine du Monde Oeuvre populaire de Gérard Lesne au CDA d'Enghien-les-Bains
L’Origine du Monde, Œuvre Populaire ; Gérard Lesne, Il Seminario Musicale et Claudio Cavallari
Création mondiale pour contre-ténor et baryton, violons, violes théorbe, luth, guitares, orgue positif, synthétiseurs, percussions et dispositif vidéo
Gérard Lesne, Johann Sebastian Bach, Georg Friedrich Haendel, John Dowland, Antonio Caldara,Marc-Antoine Charpentier
Vendredi 20 mai 2016, 20h30, CDA - Centre des Arts d'Enghien-les-Bains
www.cda95.fr
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Troisième volet d’une trilogie débutée en 2014 avec « Shaman ou la cérémonie imaginaire » et poursuivie en 2015 avec « Tempus Fugit - Dialogue entre la Bête et la rosée du matin », l’Origine du Monde, Œuvre Populaire clôt ainsi ce cycle qui mêle intimement musique baroque et musique électro- acoustique.
Hors des sentiers battus, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
Gérard Lesne, dans cette dernière partie de sa trilogie décide de rompre les amarres et de nous entraîner fort loin des limites imposées par notre bonne vieille planète. Car en effet dans ce spectacle le public est précipité sans trop de ménagement dans ce qui ressemble à s’y méprendre à l’espace interplanétaire avec comme point culminant une spectaculaire plongée dans une gigantesque nébuleuse spirale qui par son tournoiement perpétuel, semble chercher à aspirer l’univers entier. Mais nous ne naviguons pas définitivement dans le cosmos et la vision soudaine d’une mégalopole hérissée de gratte-ciels nous rappelle opportunément que nous sommes encore présents sur la planète Terre. Nous déchantons pourtant rapidement lorsque nous nous apercevons que cette gigantesque cité est en fait une cité engloutie puisque d’énormes méduses venues de profondeurs inouïes montent jusqu’à la surface, signifiant ainsi que la menace de submersion qui s’était affirmée depuis la fin du XXe siècle et le XXIe siècle était une vérité incontournable.
Un équilibre réussi entre baroque et musique électro-acoustique
Pour nous conter en musique cette odyssée effectuée dans un espace-temps prodigieux, Gérard Lesne qui est l’initiateur et aussi l’un des interprètes de ce spectacle peu banal, a fait le choix pour la partie musicale de réaliser une sorte d’équilibre entre répertoire baroque et musique électro-acoustique, et l’on peut sans crainte affirmer que son pari audacieux est une réussite. C’est ainsi que les œuvres de Johann Sebastian Bach, Georg Friedrich Haendel, Marc-Antoine Charpentier, Gérard Lesne, John Dowland, Sébastien de Brossard, viennent d’une certaine façon s’incruster dans un univers grandiose à la fois effrayant et infini. Le public du CDA d’Enghien accueillait avec chaleur ce spectacle profondément original, réussissant une synthèse parfaite entre deux univers qui du même coup devenaient fusionnels : l’image et la musique.
Texte : Michel Jakubowicz
Photo : ville d'Enghien les Bains
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Avec
Gérard Lesne :conception, composition, direction musicale et artistique
contre-ténor et baryton
Stéphanie Paulet :Ier violon
Charles-Etienne Marchand :2e violon
Florence Bolton :violes
Benjamin Perrot : théorbe, luth et guitares
Brice Sailly : clavecin, orgue positif et claviers
Pierre Rigopoulos :percussions
Claudio Cavallari :création vidéo-scénographique
Laurence Lesne : conseillère et coordination artistique