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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Requiem à Notre-Dame les 24 & 25 mai 2016 (Paris)

Requiem Notre Dame Concert John Nelson Credit Marco Borggreve

Avec : Orchestre de chambre de Paris dirigé par John Nelson ; Maîtrise de Notre-Dame de Paris dirigée par Henri Chalet ; Matthew Brook, basse-baryton ; Claire Macé, soprano ; Emilie Fleury, chef du chœur d’enfants
Au programme : Fauré, Cantique de Jean Racine ; MacMillan, Credo ; Fauré, Requiem
orchestredechambredeparis.com ;
musique-sacree-notredamedeparis.fr

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Avec ce bref mais émouvant Cantique de Jean Racine qui ouvrait ce concert de l’Orchestre de chambre de Paris à Notre-Dame, nous étions déjà un peu dans l’ambiance du Requiem que Fauré ne composera que bien plus tardivement.

Un cantique écrit d'après un hymne du haut Moyen-Âge

Ce Cantique est une œuvre que Fauré écrit entre 1863 et 1864 alors qu’il vient de composer Chants sans paroles op.17. Fauré compose ce Cantique de Jean Racine d’après un hymne remontant au haut Moyen-Âge et en traduit avec une étonnante ferveur le contenu religieux bien que n’étant pas lui-même ce que l’on peut appeler un croyant.

Un Credo de MacMillan influencé par Lutoslawski et Penderecki

Le deuxième compositeur présent dans ce concert nous vient d’Ecosse : James MacMillan. Durant les années quatre-vingt dix, un certain nombre de ses œuvres ont eu le privilège de bénéficier d’exécutions dans le cadre prestigieux du Festival d’Edimbourg. Le compositeur reconnaît en particulier pour cette œuvre (Credo) avoir subi l’influence notoire de compositeurs polonais aussi importants que Lutoslawski (Lacrimosa) et Penderecki (Requiem polonais, Passion selon Saint-Luc). Ce Credo de James MacMillan comporte trois mouvements : Pater, Filius, Spiritus Sanctus et permet au compositeur d’exprimer en particulier dans la dernière partie (Spiritus Sanctus) une authentique force spirituelle d’une grande intensité.

Le Requiem de Fauré, une œuvre aussi modeste qu'intense

La dernière partie de ce concert était bien sûr consacrée au Requiem de Gabriel Fauré. Sa version définitive ne sera donnée que le 12 juillet 1900 à Paris, et en constitue la dernière version. Bien que de dimensions relativement modestes (une quarantaine de minutes) et ne possédant pas l’envergure dramatique du Requiem de Berlioz, le Requiem de Fauré débute par un Introït et Kyrie d’une grande ferveur et va se conclure par un In Paradisium presque extatique, dénotant chez son auteur une étonnante inclination vers un genre pourtant purement religieux.

John Nelson, un chef berliozien aussi 

C’était à John Nelson ce soir-là à Notre-Dame d’assurer la direction musicale de l’Orchestre de chambre de Paris. C’est à partir de 1998 que John Nelson prend en mains les destinées de l’Orchestre de chambre de Paris succédant ainsi à Jean-Jacques Kantorow. Tout comme Serge Baudo, Sir Colin Davis et Charles Münch, John Nelson s’est bâti une solide réputation de chef berliozien. Une réputation non surfaite puisque la saison 2016-2017 le verra diriger Les Troyens de Berlioz à l’Opéra dMarco_Borggrevee Francfort, événement qui trouvera son prolongement dans un enregistrement de cette même œuvre pour Warner Classics avec dans les rôles principaux Joyce DiDonato avec l’OrchestMarco_Borggrevere Philharmonique de Strasbourg. John Nelson, à la tête de l’Orchestre de chambre de Paris, dominait parfaitement son sujet dans le Credo de Fauré et celui de MacMillan, réservant au Requiem de Fauré une exécution d’une belle envolée, rendant ainsi hommage à un de nos plus grands compositeurs dont on ne saurait limiter l’audience à sa musique de chambre, sa musique pour piano, ses œuvres symphoniques et à son unique opéra Pénélope.

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Texte : Michel Jakubowicz
Photo : Marco Borggreve



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