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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Amaury Coeytaux (violon solo et direction) Concert du samedi 11 juin 2016 à l'Auditorium de Radio France

COEYTAUX Amaury violon direction concert

Amaury Coeytaux, violon solo et direction, Orchestre Philharmonique de Radio France, Paul Lewis, piano
Samedi 11 juin 2016 à l'Auditorium de la Maison de la Radio 

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Félix Mendelssohn, Symphonie No10 en si mineur, MW 10
Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour piano No25 en do majeur, K 503
Piotr Ilytch Tchaïkovski, Souvenir de Florence, sextuor pour deux violons, deux altos et deux violoncelles
maisondelaradio.fr

Composée vraisemblablement en 1823 alors que Mendelssohn n’est âgé que de quatorze ans, cette Symphonie N°10 écrite dans la sombre tonalité de si mineur, étonne par sa virtuosité d’écriture, sa légèreté, annonçant quelques années à l’avance son Ouverture du Songe d’une Nuit d’Eté qu’il composera à dix-sept ans.

Bien que ne comprenant que deux mouvements assez brefs (un Adagio, suivi d’un Allegro) cette Symphonie de jeunesse surprend par sa maturité, son expressivité dénotant chez un compositeur aussi jeune un sens inné de l’invention, de l’agilité surprenante sur le plan de l’écriture, tout ceci allié à un sens rare du merveilleux et de la spontanéité.

Concerto pour piano N°25 K 503 de Mozart

La deuxième œuvre du concert n’était autre que le Concerto pour piano N°25 K 503 de Mozart. Ce Concerto pour piano sera composé à  Vienne par Mozart en 1786 et bénéficie d’une  orchestration conséquente puisqu’aux deux trompettes sont associés deux cors, deux bassons, deux hautbois, une flûte ainsi que des timbales et des cordes. Mozart n’intègre pas à cette orchestration l’apport de la clarinette, instrument qui pourtant s’impose dans de nombreux autres Concertos pour piano du compositeur. Ce Concerto pour piano et orchestre N°25 de Mozart est contemporain de deux chefs-d’œuvre essentiels : la Symphonie N°38 « Prague » et « Les Noces de Figaro ». Contrairement aux Concertos pour piano N°20 et N°24 qui tous deux s’orientaient vers une sorte de gravité, voilée souvent de tristesse, le Concerto N°25 s’ouvre par un Allegro maestoso plutôt conquérant énonçant un thème semblant sorti tout droit de l’hymne français « La Marseillaise ». Le deuxième mouvement, un Andante, généralement souvent douloureux et agité dans nombre de Concertos pour piano précédents, offre de Mozart une image souriante, réservant aux vents une place de choix. Avec le Finale qui suit cet Andante, c’est à nouveau la joie et la sérénité qui prédominent, installant ainsi un climat proche du bonheur et d’une félicité enfin retrouvés.

Une transcription pour orchestre à cordes du Sextuor à cordes « Souvenir de Florence »

C’est avec Tchaïkovski que prenait fin ce concert donné à l’Auditorium de Radio France. Il s’agit en fait d’une transcription pour orchestre à cordes du Sextuor à cordes « Souvenir de Florence » que Tchaïkovski va remanier de novembre à janvier 1891. L’œuvre verra sa création en 1892, soit tout juste un an avant son propre décès en 1893. Bien que ne contenant théoriquement que des souvenirs liés à un séjour idyllique à Florence, l’œuvre qui contient aussi quelques réminiscences d’un opéra marqué par l’étrange et le fantastique (La Dame de Pique) laisse parfois de sinistres pressentiments s’inviter dans les quatre mouvements qui la constituent  y compris dans l’étourdissant Allegro vivace concluant ce Sextuor, élargi aux dimensions d’un orchestre à cordes.

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Une direction virtuose et passionnée

C’était ce soir à Amaury Coeytaux d’assurer la direction de ce concert en tant que premier violon solo mais aussi en tant que chef d’orchestre. On ne peut qu’admirer sa façon à la fois virtuose et passionnée de diriger la Symphonie No10 de Mendelssohn dont il révéla ainsi l’enthousiasme juvénile. Sa délicatesse s’imposa aussi dans sa façon de révéler la subtilité et la transparence de l’orchestre mozartien du Concerto No25, œuvre dans laquelle le toucher et la simplicité du pianiste anglais Paul Lewis firent merveille. Enfin Amaury Coeytaux, dirigeant  les cordes de l’Orchestre Philharmonique de Radio France proposait la version élargie pour orchestre à cordes du Sextuor à cordes de Tchaïkovski « Souvenir de Florence ». Il sut en donner une image faite de vivacité, d’enthousiasme, n’en gommant pour autant aucun aspect relevant de la fébrilité, de l’inquiétude et du malaise.
Michel Jakubowicz



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