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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Hopkinson Smith (luth) à la Salle Cortot le 4 octobre 2016

Hopkinson SMith luth

Salle Cortot, 78 rue Cardinet 75017 Paris
Mardi 4 octobre 2016 à 20h 30
Hopkinson Smith, luth Renaissance, Le luth élisabéthain
Dowland, Holborne, Johnson
www.philippemaillardproductions.fr

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C’est avec 4 pièces pour luth de Anthony Holborne (Fare Thee Well, Muy Linda, My Selfe, Mad Dog) que le luthiste Hopkinson Smith ouvrait son concert donné dans un cadre sonore idéal pour ce genre de répertoire : la Salle Cortot.

Hopkinson Smith enchaînait avec un compositeur moins célèbre : John Johnson auteur de Pavanes et de Gaillardes, dont il proposait au public de la Salle Cortot deux pièces : Johnson’s Jewell ainsi que A Pavan. Revenant à Anthony Holborne qui constituait d’une certaine façon la presque totalité de son récital, Hopkinson Smith inscrivait à son programme It fell on a holy eve et Heigh Ho Holiday. Mais il était impossible de ne pas entendre dans ce concert des œuvres d’une figure incontournable de la musique élisabéthaine : John Dowland (1563-1626). C’est ainsi que Hopkinson Smith offrit au public un Prelude et une Fantasie (5) de ce compositeur fécond, auteur entre autres des Lachrimae (1604) et des Three Books of Songs composés de 1597 à 1603.

Pour terminer la première partie de son récital, Hopkinson Smith proposa un ensemble de trois pièces placé sous un titre général : Chaussures & Passion. Une pièce anonyme débutait cet ensemble : The Cobbler, suivi de Passion de Anthony Holborne et The Shoemaker’s Wife de John Dowland. En seconde partie Hopkinson Smith revenait à deux pièces délicates d’Anthony Holborne : Last Will and Testament et The Fairy Round ou comme le titre anglais le suggère il s’agit bien ici d’une évocation féérique où les fées font irruption dans notre univers, en bousculant ainsi la banalité. Hopkinson Smith après cet échappatoire dans l’irréel et le féérique réintégrait notre univers par le biais d’une Fantaisie du fort fameux Gregorio Huwet de John Dowland. Pour prendre congé de la Salle Cortot rassemblant un auditoire très attentif, Hopkinson Smith, redoublant de délicatesse et de subtilité proposait toujours de Dowland Trois portraits féminins : Lady Clifton’s Spirit, Mignarda, Lady Hunsdon’s Allmand. Hopkinson Smith, avant l’exécution de ces trois dernières pièces de son récital, avait pris soin d’en détailler malicieusement le contenu.

Ainsi se terminait le récital d’un très grand luthiste, successeur d’aînés fameux qui tout comme lui se sont illustrés dans ce répertoire à la fois envoûtant et secret : celui de la musique élisabéthaine. Parmi eux, il serait injuste de ne pas citer Julian Bream, Robert Spencer et Desmond Dupré. Tout au long de cette soirée propice aux enchantements, Hopkinson Smith muni d’un luth Renaissance à la sonorité splendide construit par Joel van Lennep se montra tout à fait digne de leur succéder.
Michel Jakubowicz

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