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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Wagner et Schumann sous la baguette de Douglas Boyd mardi 11 octobre 2016 au Théâtre des Champs-Elysées

Doglas Boyd by JB Millot

Orchestre de chambre de Paris
Yvonne Naef, mezzo-soprano

LA SUITE APRÈS LA PUB

Programme :
Wagner : Siegfried Idyll, Wesendonck Lieder (arrangement de Hans Werner Henze)
Schumann : Symphonie No4 en ré mineur (version originale de 1841)

C’est avec Siegfried Idyll de Richard Wagner que débutait ce concert de l’Orchestre de chambre de Paris au Théâtre des Champs-Elysées du mardi 11 octobre 2016 donné sous la direction de son directeur musical : Douglas Boyd.

L’œuvre fait appel à un effectif instrumental restreint puisque ne réunissant que 13 instrumentistes comprenant cuivres et bois ainsi que quelques cordes. C’est pour célébrer la naissance de son fils Siegfried, que Wagner imagine cette sorte de sérénade, réservée en fait à Cosima et qu’il a préparée dans le plus grand secret afin de lui en faire la surprise. L’œuvre regorge de trouvailles harmoniques et d’une inspiration toute pastorale puisque sollicitant fréquemment les sonorités de la clarinette et du cor. Les idées musicales qui parcourent l’œuvre proviennent de l’acte III de Siegfried et sera créée Le 25 décembre 1870 à Tribschen en Suisse. La seconde œuvre de ce programme musical était encore consacrée à l’auteur de la Tétralogie puisqu’il s’agissait des Wesendonck Lieder, cinq lieder sur des poèmes de Mathilde Wesendonck. Ces Wesendonck lieder verront leur création entre le 30 novembre 1857 et le 1er mai 1858 dans leur version originale. L’intérêt de la version donnée au Théâtre des Champs-Elysées réside dans le fait que la version orchestrale n’est pas l’habituelle et assez médiocre version qu’en fit Félix Mottl. C’est en effet un compositeur de notre temps : Hans Werner Henze qui ici propose une orchestration radicalement différente, rappelant étrangement l’univers symphonique de deux géants de l’orchestre : Gustav Mahler et Richard Strauss. En dernière partie de ce concert, Douglas Boyd proposait au public du Théâtre des Champs-Elysées une version presque inédite de la Symphonie No4 de Schumann. Douglas Boyd contrairement  à l’usage
entériné par de nombreux chefs d’orchestre (Karajan, Sawallisch, Klemperer, Bernstein) de diriger la version révisée par Schumann en 1851, optait pour la version originale de 1841. Si les trois derniers mouvements sont presque identiques à la version retouchée ultérieurement, le premier mouvement accuse de notables changements par rapport à la version révisée, révélant un discours symphonique souvent radicalement différent. Remarquable prestation de la mezzo soprano Yvonne Naef dans les Wesendonck lieder de Wagner, alors que Douglas Boyd dirigeant les musiciens de l’Orchestre de chambre de Paris donne une version décapante, tranchante et survoltée de la Symphonie No4 de Schumann enfin exécutée dans sa version originale.

texte de Michel Jakubowicz

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