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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Kabalevski, Tchaïkovski, Nielsen à l’Auditorium de Radio France le 2 décembre 2016

Osmo Vänskä

Les Comédiens, suite pour petit orchestre op.26 de Dmitri Kabalevski, Concerto pour violon et orchestre en ré majeur op.35 de Piotr Ilitch Tchaïkovski, Symphonie N°4 « l’Inextinguible » de Carl Nielsen. Par l’Orchestre Philharmonique de Radio France Direction Osmo Vänskä, violon Sayaka Shoji

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Les Comédiens, suite d’orchestre et l’Ouverture de Colas Breugnon sont sans doute les œuvres les plus populaires de Dmitri Kabalevski. Mais son catalogue comprend également 3 opéras (dont Colas Breugnon), quatre Symphonies dont une avec chœurs, des quatuors à cordes, des Ballets, ainsi que de nombreux Concertos dont trois pour le piano. La Suite pour orchestre Les Comédiens exécutée en première partie de ce concert séduit par une orchestration d’une grande richesse et par la variété des idées musicales imaginées par Dmitri Kabalevski durant ces dix numéros.

La deuxième œuvre inscrite au programme n’était autre que le fameux Concerto pour violon et orchestre op.35 de Tchaïkovski. Composé en très peu de temps entre mars et avril 1878, l’œuvre bien qu’affublée d’un jugement défavorable du terrible critique Eduard Hanslick, va finalement s’imposer dans toutes les capitales malgré la concurrence d’un autre très grand Concerto pour violon datant également de 1878 : celui de Brahms. Composé de trois mouvements, ce Concerto pour violon de Tchaïkovski débute par un Allegro moderato très développé et permet au soliste d’exprimer une étonnante gamme de sentiments. La Canzonetta qui fait office de second mouvement est pleine d’une poésie prenante, ménageant entre les bois et le violon d’extraordinaires dialogues. Le troisième mouvement : Finale : Allegro vivacissimo est une sorte de folle danse russe au caractère débridé où Tchaïkovski imagine d’étonnants duels entre l’orchestre et le violon dans une atmosphère presque frénétique et électrisante.

C’est par une œuvre monumentale de Carl Nielsen, la Symphonie N°4 « L’Inextinguible » que prenait fin ce concert. Composée durant le terrible contexte du premier conflit mondial de 1914-1918, cette Symphonie sera dirigée par Carl Nielsen lui-même à Copenhague ; le 1er février 1916. Cette Symphonie N°4 de Carl Nielsen « L’Inextinguible » met en jeu des idées musicales et philosophiques complexes. En effet durant ces quatre mouvements Carl Nielsen va faire s’affronter de manière violente deux conceptions du monde qui vont se défier dans un duel sans merci, opposant deux univers totalement antagonistes ; celui de la destruction, de la force aveugle et bestiale et celui de l’espoir, clamant sa confiance dans le devenir de l’humanité. La victoire remportée sur les forces destructrices sera symbolisée dans le final par un combat titanesque entre les timbales. Carl Nielsen, l’autre grand compositeur du Nord avec Sibelius, prouve dans cette œuvre radicale, chargée d’une émotion véritable qu’une Symphonie peut véhiculer les principes fondamentaux de l’humanité, devenant ainsi un authentique rempart contre les forces mauvaises menaçant depuis la nuit des temps le destin de l’humanité.

C’est le chef finlandais Osmo Vänskä qui officiait ce soir à l’Auditorium de Radio France, à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Sa direction virtuose et nette triomphait dans la Suite d’orchestre Les Comédiens de Kabalevski, apportant un soutien essentiel à l’excellente violoniste Sayaka Shoji dans le Concerto pour violon de Tchaïkovski. Quant à la Symphonie No4 de Carl Nielsen, Osmo Vänskä en donnait avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, littéralement subjugué par la direction éclatante et passionnée du chef finlandais, une lecture à la fois déchirante et survoltée.

Plus d'infos : Maison de la Radio

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Texte de Michel Jakubowicz



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