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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

CD : Lisa Batiashvili et Daniel Barenboim, concertos pour violon de Sibelius et Tchaïkovski

BARENBOIM BATIASHVILI

avec l'Orchestre de la Staatskapelle Berlin
Piotr Ilitch Tchaïkovski : Concerto pour violon et orchestre en ré majeur op.35
Jean Sibelius : Concerto pour violon et orchestre en ré mineur op.47
1 CD Deutsche Grammophon (Universal)
Durée du CD : 70’O9’’
Notation : etoile verteetoile verteetoile verteetoile verteetoile grise (4/5)

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Le Concerto pour violon et orchestre op.35 datant de 1878 se situe entre deux grandes périodes créatrices de Tchaïkovski. En effet, l’année précédente en 1877, Tchaïkovski vient de composer sa Symphonie No 4 qui constitue le premier volet d’une trilogie axée sur le « Fatum » et qui va se conclure par la Symphonie No6 « Pathétique ».

En 1879, Tchaïkovski donnera Eugene Onéguine dans le domaine de l’opéra et l’on peut en conclure que ce Concerto pour violon constitue donc, entre ces deux œuvres majeures dans la production du compositeur, une sorte d’accalmie permettant à celui-ci de se ressourcer au sein  de la tradition populaire russe. Le premier mouvement du Concerto pour violon de Tchaïkovski, un Allegro moderato, possède une ampleur symphonique indéniable mais laisse au soliste une place de choix en multipliant les séquences virtuoses. La Canzonetta qui fait suite à cet Allegro moderato tisse entre le violon et les bois des dialogues quasi-féériques. Enfin le Finale laisse exploser une joie délirante que Tchaïkovski mettait déjà en pratique dans le Finale de sa Symphonie No4.

Le Concerto pour violon en ré mineur op.47 de Jean Sibelius sera composé entre 1903 et 1904 mais se verra remplacé par une seconde version définitive en 1905. Cette dernière version qui sera exécutée pour la première fois à Berlin le 19 octobre 1905, sera interprétée par Carl Halir, violon, l’orchestre étant dirigé par Richard Strauss. Le premier mouvement, un Allegro moderato, frappe par sa grandeur, révélant l’immensité de vastes paysages sévères et glacés. Même gravité dans le second mouvement, un Adagio di molto, où le soliste entretient d’étroits rapports avec un orchestre très présent. L’Allegro ma non tanto nous restitue l’image d’un compositeur effectuant un retour vers une sorte de frénésie fantastique : le violon et l’orchestre semblent s’élancer de manière sauvage vers d’immenses paysages inconnus et hautains.

Lisa Batiashvili, qui est la soliste de ces deux Concertos pour violon célèbres, prouve par son jeu à la fois puissant et très intériorisé qu’elle domine parfaitement son sujet. Daniel Barenboim qui dirige ici son orchestre de la Staatskapelle Berlin avec une remarquable efficacité use de tempos parfois trop retenus dans le Concerto pour violon de Tchaïkovski, visiblement beaucoup plus à son affaire dans le Concerto pour violon de Sibelius dont il se révèle proche de l’univers symphonique.

Texte de Michel Jakubowicz

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