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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert de Radio France dirigé par Santtu-Matias Rouvali le 13 janvier

santtu matias rouvali

Orchestre Philharmonique de Radio France
Santtu-Matias Rouvali, direction
Guy Braunstein, violon

LA SUITE APRÈS LA PUB

vendredi 13 janvier 2017, 20 H
Auditorium de la Maison de la Radio

Carl Nielsen : Helios, Ouverture opus 17
Dimitri Chostakovitch : Concerto pour violon et orchestre No1 en la mineur
Dimitri Chostakovitch : Symphonie No6 en si mineur, opus 54
maisondelaradio.fr

L’Ouverture Helios de Carl Nielsen résulte d’un voyage où le compositeur danois subit d’une certaine manière, l’éblouissement de la lumière méditerranéenne.

L’œuvre sera créée le 8 octobre 1903 par l’Orchestre du Théâtre royal de Copenhague  avec à sa direction Johann Svedensen. Carl Nielsen a dédié cette Ouverture Helios à Julius Röntgen, un compositeur néerlandais dont l’œuvre immense comprenant de nombreuses Symphonies, commence seulement à être redécouverte. L’Ouverture Helios de Carl Nielsen, richement orchestrée, est d’une nature poétique subtile. On y reconnaît immanquablement le langage symphonique de ce compositeur tel qu’il apparaît dans un bref poème Symphonique Saga Dröm et aussi dans ses deux premières Symphonies. Le Concerto pour violon No1 de Dimitri Chostakovitch bénéficie de conditions exceptionnelles pour sa création puisque David Oïstrakh au violon et Evgueni Mravinski dirigeant l’Orchestre Philharmonique de Léningrad en assurent la première exécution le 29 Octobre 1955 à Léningrad. Construit en quatre mouvements le Concerto No1 de Chostakovitch s’ouvre sur un Nocturne diffusant une atmosphère pleine de retenue exigeant de la part du soliste une intériorisation absolue, se refusant à toute virtuosité gratuite ou trop démonstrative. Le Scherzo qui suit est en contraste flagrant avec le premier mouvement. Chostakovitch y déploie une ironie grinçante donnant à ce Scherzo une dimension approchant parfois le grotesque et la caricature. La Passacaille qui fait office de troisième mouvement glace par son dramatisme violent. Chostakovitch y dépeint un univers en proie à la noirceur et à une sorte de désespoir terrifiant. Mouvement particulièrement périlleux pour le violon soliste qui doit affronter une cadence extraordinaire qui va s’enchaîner au Burlesque qui tient lieu de dernier mouvement. Ce Burlesque d’une folle virtuosité, termine l’œuvre dans une sorte de transe délirante. C’est le 5 novembre 1939 à Léningrad que la Symphonie No6 de Chostakovitch sera exécutée pour la première fois sous la direction d’Evgueni Mravinski à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Léningrad. Le Largo qui débute l’œuvre indique clairement que Chostakovitch est pleinement conscient des périls qui menacent l’Europe avec surtout l’invasion brutale de la Pologne par l’Allemagne en septembre 1939.Ce Largo d’un pessimisme  absolu, laisse supposer que Chostakovitch subit ici l’influence feutrée mais persistante de Mahler et surtout celle de Sibelius dans l’utilisation des cordes, qui ici sont d’une expressivité phénoménale. L’Allegro qui succède à cet angoissant Largo emprunte au grotesque et au dérisoire, s’effaçant pour laisser place au Presto final qui emporte tout dans une bourrasque hilarante et joyeuse. C’est Guy Braunstein, violoniste israélien qui tenait le rôle de soliste dans le Concerto No1 de Chostakovitch. Son interprétation à la fois chaleureuse et techniquement parfaite était  soutenue ardemment par les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France efficacement dirigé par le jeune et talentueux chef finlandais Santtu-Matias Rouvali. Ce dernier nous révélait la magie de l’orchestre de Carl Nielsen dans l’Ouverture Helios, donnant de la Symphonie No6 de Chostakovitch une image contrastée faite de tension et de délire festif.

Texte de Michel Jakubowicz

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Paris, Auditorium de Radio France

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