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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 18 janvier à la salle Cortot (Paris) : Scarlatti et Haendel par Pierre Hantaï

pierre hantai

Mercredi 18 janvier 2017
SALLE CORTOT - 78 rue Cardinet 75017 Paris

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PIERRE HANTAÏ, clavecin
Domenico Scarlatti (1685-1757) : Sonates
Georg Friedrich Haendel (1685-1759) : Suite en ré mineur, Suite en la majeur

www.philippemaillardproductions.fr

Ce mercredi 18 janvier à 20h30, Salle Cortot, Pierre Hantaï, clavecin offrait au public de cette Salle décidément faite pour ce type de récital un programme exclusivement consacré à Domenico Scarlatti et Georg Friedrich Haendel.

Parmi les 555 Sonates pour clavecin de Domenico Scarlatti, Pierre Hantaï très généreux en avait tout de même proposé vingt au public de la Salle Cortot. Pierre Hantaï nous invite à un parcours s’étalant tout au long de la carrière du compositeur puisque dans son programme figure la Sonate K.3 qui nous mènera vers une des toutes dernières Sonates : la Sonate K.492.Chacune de ces Sonates constitue un monde sonore particulier, avec son décor, son mystère, sa subjectivité. Et les vingt Sonates que nous proposait ce soir Pierre Hantaï ne manquaient d’aucun de ces précieux ingrédients. La Sonate  K.3 que nous jouait précisément Pierre Hantaï au début de son récital, par son aspect virevoltant, percutant, multipliait les surprises tant harmoniques que rythmiques.
La Sonate K.492 qui figure ici comme un aboutissement stylistique possède toutes les caractéristiques d’une sorte de marche triomphale avec ses élans fantasques, imprévus, où le compositeur semble se lancer à lui-même d’incroyables défis qu’il s’empresse de relever avec une dextérité et une fougue incomparables. Enfin, histoire de mettre un terme à ce fantastique voyage effectué dans le monde immense de ces 555 Sonates pour clavecin de Domenico Scarlatti, Pierre Hantaï choisissait de terminer cette première partie de son récital par la Sonate K.175.Une Sonate aux rythmes heurtés, presque rugueuse, parcourue d’élans foudroyants, comme si le compositeur cherchait à surprendre son auditoire par d’incroyables changements de cap, soudains et précipités. C’est avec Georg Friedrich Haendel, auteur de tant d’oratorios célèbres (Le Messie, Judas Macchabée) et d’opéras tels que Giulio Cesare, Rinaldo ou Orlando que Pierre Hantaï mettait fin à son récital. Il inscrivait donc à son programme deux Suites pour clavecin, la Suite en ré mineur et la Suite en la majeur. D’aspect presque solennel la Suite en ré mineur débutait par une Ouverture du « Pastor Fido » marquée encore d’une certaine manière par le style hérité de Lully, ensuite Haendel ajoutait à cette Ouverture, une Allemande, une Courante, une Sarabande, un Menuet suivi de Variations et terminant le tout par une pièce vive et alerte : une Gigue. La Suite en la majeur qui terminait ce récital, de dimensions moindres que la précédente débutait par un Prélude imposant et proposait ensuite une Allemande, une Courante et une Gigue. Avec cette ultime Suite pour clavecin de Haendel, Pierre Hantaï mettait théoriquement fin à ce concert. C’était une option que rejetait immédiatement le public de la Salle Cortot, réclamant et obtenant trois bis de Pierre Hantaï : deux de Rameau et l’autre de Bach ! Avec ce brillant récital de Clavecin, Pierre Hantaï s’impose comme un de nos plus incontournables virtuoses de cet instrument bien difficile à dompter aussi aisément : le clavecin !

Texte de Michel Jakubowicz

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