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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert du 17 janvier 2017 au Théâtre des Champs-Elysées : Mozart, Schnittke, Telemann par Antoine Tamestit et Deborah Nemtanu

A Tamestit credit Eric Larrayadieu

Théâtre des Champs-Elysées
Mardi 17 janvier 2017
Orchestre de chambre de Paris, Antoine Tamestit (direction et alto), Deborah Nemtanu (violon)

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Mozart : Symphonie No4 en ré majeur
Schnittke : Monologue pour alto et orchestre à cordes
Telemann : Concerto pour alto et orchestre en sol majeur
Mozart : Symphonie concertante pour violon, alto et orchestre en mi bémol majeur

www.orchestredechambredeparis.com

Antoine Tamestit qui était à la fois ce soir soliste et chef, décidait d’ouvrir son programme musical avec une courte Symphonie de jeunesse de Mozart.

En trois brefs mouvements, Mozart à l’exemple de Johann Christian Bach, compose une Symphonie déjà bien fournie du point de vue de l’instrumentation puisqu’il fait appel non seulement aux cordes mais à deux cors, deux hautbois à l’exclusion des timbales. Le résultat est déjà surprenant car n’oublions pas que Mozart n’est âgé que de neuf ans ! L’œuvre se termine par un Presto plein d’allant et stupéfia le public londonien lors de son exécution le 13 mai 1765.Antoine Tamestit aimant les contrastes n’hésita pas à présenter au public du Théâtre des Champs-Elysées une pièce étrange : le Monologue pour alto et orchestre à cordes d’Alfred Schnittke (1934-1998). Personnalité surprenante, Alfred Schnittke cultive le bizarre à travers son œuvre souvent attachante comme par exemple avec Minnesang : Concerto pour chœur ou lorsqu’il opère un retour vers le baroque avec ses Concerti grosso. Ce Monologue pour alto et orchestre à cordes dédié au grand altiste Yuri Bashmet sera créé à Bonn en Allemagne le 4 juin 1989 par ce dernier dirigeant de son archet l’ensemble des solistes de Moscou. L’œuvre, profondément pessimiste et sombre, oscille constamment entre expressionnisme violent et sarcasme pour s’achever sur un abîme de silence…Pour la troisième partie de son programme Antoine Tamestit fait appel à une œuvre du très prolifique Georg Philipp Telemann(1681-1767).Il s’agit du Concerto pour alto et orchestre en sol majeur TWV 51 : G9 dont la composition se situerait entre 1716 et 1721.Ce Concerto construit en quatre mouvements débute de façon étonnante par un Largo plutôt imposant , marqué par une sorte de gravité. Mais bien vite Telemann dans les mouvements suivants va rivaliser de virtuosité dans son écriture mettant fin  à son Concerto par un étourdissant Presto qui pourrait presque se comparer à une œuvre de Vivaldi ! En dernière partie du programme Antoine Tamestit décidait d’offrir au public une œuvre célèbre de Mozart : la Symphonie concertante K 364 pour violon,  alto et orchestre dont la composition occupa Mozart de l’été à l’automne 1779.
Cette Symphonie concertante débute par un Allegro maestoso chargé de solennité et réservant souvent aux cors une place importante. Mozart tisse une partition complexe pour les deux solistes (violon et alto) les faisant dialoguer sans cesse avec un orchestre très expressif. Le second mouvement, un Andante émouvant, sera suivi d’un Presto éblouissant et aérien qui semble chercher à dissiper la tristesse de l’Andante précédent. Prestation impeccable et chaleureuse de Deborah Nemtanu, violon et Antoine Tamestit, alto, ce dernier dirigeant de son alto, avec une belle énergie, les musiciens de l’Orchestre de chambre de Paris très motivés. En guise de bis après la Symphonie concertante de Mozart, Antoine Tamestit qui n’est pas resté insensible aux huées d’un auditeur incommodé par le Monologue de Schnittke offrit au public une Polka bien grinçante de ce même compositeur déchaînant ainsi les acclamations du public du Théâtre des Champs-Elysées !

Texte de Michel Jakubowicz

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