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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert de l'Orchestre de chambre de Paris, le 27 février, au Théâtre des Champs-Elysées

Douglas Boyd Emmanuel Pahud

Orchestre de chambre de Paris, Douglas Boyd (direction), Emmanuel Pahud (flûte)
Lundi 27 février 2017, au Théâtre des Champs-Elysées

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PLEYEL : Concerto pour flûte en ut majeur
POULENC : Sonate pour flûte (arrangement pour flûte et orchestre de Lennox Berkeley)
MOZART : Gran Partita en si bémol majeur pour treize instruments à vent, K. 361

www.orchestredechambredeparis.com

Si le nom d’Ignaz Pleyel s’impose aujourd’hui c’est davantage pour le fait qu’en 1807 il fonde sa célèbre fabrique de pianos. Pourtant, Ignaz Pleyel reçoit un enseignement musical rêvé.

En effet il sera l’élève  de Vanhal et surtout de Haydn dont le souvenir est notamment présent dans le Concerto pour flûte. Sa production musicale est conséquente dans tous les domaines puisque son catalogue de musique de chambre est particulièrement imposant comprenant Quatuors, Quintettes et Trios. Il laisse également dans la musique symphonique plusieurs Symphonies et laisse aussi des œuvres vocales ainsi que des Sonates pour piano. Le Concerto pour flûte de Pleyel qui débutait le concert, comporte d’abord un puissant Allegro ménageant à la flûte solo des traits de virtuosité périlleux. L’Adagio qui succède à cet Allegro introduit la notion de scène théâtrale, comme si l’opéra s’introduisait de manière furtive dans ce qui appartient en propre au genre instrumental. C’est à nouveau la virtuosité qui submerge le Rondo final, permettant au soliste de régner en maître sur cet ultime mouvement. Changement d’époque avec la seconde œuvre inscrite au programme de l’Orchestre de chambre de Paris. Il s’agit en fait d’un arrangement pour flûte et orchestre de la fameuse Sonate pour flûte et piano de Francis Poulenc composée en 1957 et que vingt ans plus tard Lennox Berkeley orchestrera en 1977.Si la transformation de la Sonate pour flûte de Francis Poulenc en une sorte de Concerto pour flûte et orchestre peut décontenancer quelque peu l’auditeur, elle acquiert aussi une dimension symphonique non négligeable grâce à une orchestration de Lennox Berkeley transparente et sans lourdeur. C’est avec la Sérénade No10 Gran Partita en si bémol majeur K.361 de Mozart que s’achevait ce concert du 27 février 2017.Vraisemblablement composée durant l’année 1781, l’œuvre surprend par son ambition et sa durée. Bien que ne faisant appel qu’à treize instruments, cette Sérénade possède  l’ampleur des dernières Symphonies de Mozart les dépassant largement sur le plan de la durée (50 minutes).Bien qu’y pratiquant une écriture oscillant constamment entre virtuosité et invention mélodique Mozart n’hésite nullement à introduire dans les épisodes lents  d’incroyables effets dramatiques comme si soudainement cette Sérénade s’orientait vers l’opéra. Première flûte solo à l’Orchestre Philharmonique de Berlin, Emmanuel Pahud règne ici en maître sur les deux œuvres (Pleyel et Poulenc) réunies dans ce concert. Très actif dans les deux œuvres de Pleyel et Poulenc, soutenant ainsi avec précision et fermeté Emmanuel Pahud, Douglas Boyd se déchaînait dans la Sérénade No10 de Mozart dont il donnait une exécution à la fois dynamique, bondissante et enfiévrée, rendant à ce chef-d’œuvre de Mozart toute sa magnificence. Soulignons la performance impeccable de l’Orchestre de chambre de Paris dans les œuvres de Pleyel et de Poulenc, la section des vents se révélant sidérante et admirable dans la Sérénade No10 de Mozart !

Texte de Michel Jakubowicz

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