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  • Jean-Pierre Robert
  • Musique

CD : « Soave e virtuoso », Concertos pour flûte de Tartini, Sammartini et Vivaldi

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Les Ambassadeurs, flûte & direction: Alexis Kossenko
1 CD Aparté : AP156 (PIAS Distribution)
Durée du CD : 82'09
Notre avis : 5/5

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Trois compositeurs italiens, chantres de l'écriture concertante, trois sortes de flûte, traversière, à bec ou flautino, pour un même bonheur « suave et virtuose ». Tel est le motto de ce disque enchanteur. Parmi ses innombrables concertos, Antonio Vivaldi a bien sûr écrit pour cet l'instrument. Les deux pièces réunies ici sont le symbole même d'une musique qui se fait théâtre.

Le concerto pour flûte à bec en ut mineur RV 491 le démontre à l'envi dans des allegros brillants où les trilles se font tour à tour éclatants et d'un lyrisme tout en mystère. Au milieu de ces deux mondes, le ''Grave'' sera déclamatoire dans ses premières mesures pour introduire la magistrale mélopée de la flûte. Dans le concerto RV 443 pour flautino, l'agilité diabolique est de rigueur mais le largo médian offre une sicilienne d'une intense rêverie dans une étonnante économie de moyens au niveau de l'accompagnement. Du grand art qu'Alexis Kossenko et sa douzaine de musiciens des Ambassadeurs enluminent d'un jeu tout en retenue. 

Giuseppe Sammartini (1695-1750), hautboïste de son état, jouait aussi bien de la flûte. Son concerto en fa majeur pour flûte à bec soprano ou flautino est pur charme : deux allegros entourent un Siciliano délicatement balancé, presque sensuel dans la partie soliste. Giuseppe Tartini (1692-1770) ne maniait pas l'instrument. Les trois pièces qu'offre le présent disque sont des transcriptions à partir de ses nombreux concertos pour violon, plus d'une centaine, et effectuées dans les années 1750 par un flûtiste anonyme. Quelle faconde dans les mouvements rapides qui se concluent parfois par une petite cadence ! Les sections lentes qui en occupent le centre affirment le chant suave et tendre du soliste qui semble susurrer les mots les plus doux aux violons qui l'accompagnent. De telles inflexions, proches de la voix humaine, laissent percer quelque mélancolie. Là encore, on admire le naturel de la démarche de Kossenko qui préfère s'éloigner d'une virtuosité nerveuse dans les trilles, qui ôterait à cette musique son caractère chantant, souligne-t-il. L'ornementation qui est partie essentielle de l'expression, est pareillement imaginative : elle a même été improvisée lors de l'enregistrement, précise-t-il encore.

La prise de son de Nicolas Bartholomée est une merveille de clarté et d'équilibre.

Texte de Jean-Pierre Robert 

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Disponible en streaming, Cd et téléchargement sur Amazon



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