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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert d'Alexei Volodin (piano) le 4 décembre à la Philharmonie de Paris

alexei volodin credit marco borggreve

Philharmonie de Paris
Salle des concerts-Cité de la musique
Le 4 décembre 2017 à 20h30

Robert Schumann, Transcription pour piano du Lied « Widmung » LWA 133 Op.25, No1, Kreisleriana, Op.16 (1838)
Frédéric Chopin, Ballade No2 op.38
Franz Liszt, Sonate en si mineur (composée de 1852 à 1853)

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Alexei Volodin, dans ce programme entièrement dédié à la première génération du romantisme n’a guère choisi la facilité puisque deux œuvres majeures du répertoire pianistique en font partie. Il y a d’abord les Kreisleriana, Op.16 de Schumann datant de 1838 et composées après les Davidsbündlertänze. Op.6 et les Fantasiestücke op.12 écrits tous deux en 1837. Les Kreisleriana de Schumann sont une sorte d’hommage à E.T.A. Hoffmann et ses contes fantastiques. Johannes Kreisler, hantant ces contes inquiétants, en est la figure hallucinée imaginée par cet auteur fantasque. Schumann a parfaitement su recréer dans ces Kreisleriana cet univers étrange, angoissé, aux changements fréquents d’ambiance oscillant sans cesse entre folie et rêve. Alexei Volodin, en guise d’entrée en matière pour son récital, débutait avec une brève pièce : une transcription pour piano du Lied « Widmung » de Schumann, transcrit avec beaucoup d’intuition par Franz Liszt.

La deuxième partie du récital d’Alexei Volodin débutait par la Ballade No2 en fa majeur op .38 de Frédéric Chopin. Cette Ballade No 2 interprétée par Alexei Volodin est dédiée à Robert Schumann et prend parfois un aspect dramatique bien que se concluant de manière presque apaisée.

La dernière œuvre de ce récital n’était autre que la mystérieuse et ténébreuse Sonate en si mineur de Franz Liszt. Une œuvre complexe que Franz Liszt commence à composer en 1852 et qu’il ne terminera qu’en 1853. On peut imaginer face à un tel monument pianistique que Franz Liszt, cherchant peut-être à aller au-delà du cadre de la Sonate pour piano classique, ait voulu en dépasser les limites et orienter celle-ci vers le poème symphonique sans orchestre ou vers une autre forme narrative. Le résultat est fascinant et fait de cette Sonate énigmatique, techniquement effroyable pour les pianistes médiocres, un sommet difficile à atteindre.

Doté d’une puissance impressionnante le jeu d’Alexei Volodin sait se faire poétique et aérien dans les passages féériques, insaisissables, des Kreisleriana de Schumann, affrontant sans une ombre d’hésitation les pièges et difficultés stylistiques et techniques de la terrifiante Sonate en si mineur de Franz Liszt. Au total un récital plutôt mémorable offert par un des meilleurs représentants de l’école russe du piano qui gratifiait généreusement le public de la Cité de la Musique de trois bis dont un assez extraordinaire Prélude de Rachmaninov !

Michel Jakubowicz

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www.piano4etoiles.fr
www.philharmoniedeparis.fr



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Alexei Volodin

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