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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Mikko Franck interprète Onslow et Beethoven avec au piano Elisabeth Leonskaja

LEONSKAJA ELISABETH piano

Orchestre Philharmonique de Radio France
Mikko Franck, direction
Elisabeth Leonskaja, piano

LA SUITE APRÈS LA PUB

Auditorium de Radio France - mercredi 24 janvier 2018, 20H

Ludwig van Beethoven : Fantaisie pour piano opus 77
George Onslow : Symphonie No2
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano No4 opus 58

www.maisondelaradio.fr

Elisabeth Leonskaja qui était la soliste de ce concert donné ce mercredi 24 janvier 2018 brisait l’habitude bien établie de jouer en première partie le Concerto pour piano, la Symphonie n’occupant que la seconde partie du programme.

Elle mettait fin à cette habitude bien ancrée en débutant avec une Fantaisie pour piano opus 77 de Beethoven fort peu souvent interprétée au concert. Cette œuvre est contemporaine du Quatuor No10 « Les Harpes » et de la Sonate pour piano op.78 No24 datant de 1809.Bien que peu ambitieuse par la durée (l’œuvre ne dépasse guère les dix minutes) cette Fantaisie op.77 possède cette liberté de ton que Beethoven affiche même dans des œuvres modestes. La seconde œuvre inscrite ce soir-là au programme de l’Orchestre Philharmonique de Radio France n’était autre qu’une Symphonie d’un compositeur fort oublié de nos jours ; George Onslow. Pourtant ce compositeur dont le père était anglais et la mère française, impressionna aussi bien Berlioz qu’Halévy, laissant à la postérité rien moins que trente-six Quatuors à cordes et quatre Symphonies dont la No2 qui faisait l’objet de ce concert. Dès le premier mouvement, un Allegro vivace énergique, l’auteur révèle ses sources d’inspiration, qui vont de Haydn à Weber, sans oublier Beethoven !Le second mouvement, un Andante Grazioso tout en conservant de bout en bout un climat pastoral, évite tout de même tout rapprochement avec un modèle fatidique et incontournable : celui de la Symphonie No6 de Beethoven « Pastorale ».Le troisième mouvement, un Rondo, vivace surprend par sa rudesse et sa vigueur, laissant lui succéder un Presto agitato qui multiplie les surprises rythmiques et mélodiques concluant l’œuvre avec une rare énergie. C’est le fameux chef d’orchestre François Habeneck qui assura la première exécution publique de cette Symphonie No2 d’Onslow le 4 mars 1832 à Paris par l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire. En seconde partie, la pianiste Elisabeth Leonskaja revenait escortée par le chef finlandais Mikko Franck interpréter le Concerto pour piano No4 en sol majeur de Beethoven. Composé en 1806 ce Concerto pour piano opus 58 est l’exacte antithèse de son ultime Concerto pour piano No5 dit « L’Empereur ».Autant ce dernier affiche un aspect volontiers « héroïque », autant le Concerto pour piano No4 opte dans son premier mouvement pour un ton réservé, proche du secret, de la confidence, que seul le dernier mouvement, un Rondo, vivace au caractère enflammé semble quelque peu démentir…
C’est la grande pianiste, Elisabeth Leonskaja qui interprétait cette œuvre célèbre du Maître de Bonn. Elle y mettait toute sa flamme, révélant par son jeu puissant et d’une musicalité flamboyante les moindres détails d’une œuvre insaisissable et superbe. Il faut dire qu’Elisabeth Leonskaja était magnifiquement soutenue par les musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, subjugués par leur chef Mikko Franck très actif et usant d’une direction musicale inspirée. Présence musicale indiscutable du chef
finlandais qui donnait de la trop méconnue Symphonie No2 d’Onslow une exécution rêvée.

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Texte de Michel Jakubowicz



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