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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert de David Lively (piano) le 26 janvier 2018 à la Salle Gaveau

DavidLIVELY 1

Salle Gaveau - 45 rue La Boétie 75008 Paris
DAVID LIVELY, piano
BEETHOVEN, GOTTSCHALK, BARBER, GERSHWIN, CARTER, BOLCOM
www.philippemaillardproductions.fr
www.sallegaveau.com

LA SUITE APRÈS LA PUB

Programme contrasté pour ce concert donné Salle Gaveau, ce 26 janvier 2018 par le pianiste américain David Lively. En effet, ce brillant pianiste avait fait le choix non démuni d’audace de réunir en un même concert Beethoven et des compositeurs américains bien connus du public français tels que Gershwin, Barber, Carter, Gottschalk et Bolcom.

C’est par une étonnante surprise que débutait ce concert puisque David Lively jouait tout d’abord sur un curieux instrument rappelant tout autant le clavecin que le pianoforte, une Sonate d’extrême jeunesse de Beethoven : la Sonate en fa mineur Wo0 47/2 où visiblement Beethoven s’inspire des maîtres du passé mais révèle déjà par quelques hardiesses un talent prometteur qui ne demande qu’à s’épanouir. Avec la Sonate No14 en do dièse mineur op.27 No 2 « Clair de lune » qui date de 1801, Beethoven affirme sans détours une personnalité hors du commun tournant désormais le dos à Haydn, faisant délibérément éclater le modèle « Classique » qu’avait si bien mis en place celui qui fut son maître. A ce moment du concert, David Lively fait une petite annonce ; afin de ménager une sorte de pause entre ces deux grandes Sonates (No14 et No21) il propose au public ravi une sorte d’interlude consistant en une Bagatelle de Beethoven. Bien entendu après ce petit intermède, David Lively revient donc avec la Sonate No21 « Waldstein» qui date de 1804 et est donc contemporaine de la célèbre Sonate No23 « Appassionata » composée elle-aussi cette même année. Dans cette Sonate No21, Beethoven tout en innovant sur le plan technique met en évidence tout comme dans la Sonate No14 « Clair de lune »l’élément poétique qu’il mène ici dans ses derniers retranchements.
C’est avec Souvenir de Porto Rico, Marche des Gibaron de Louis Moreau Gottschalk que David Lively entame la partie purement « américaine » de son récital, enchaînant rapidement avec Four Excursions op.20 de Samuel Barber. Bien sûr George Gershwin ne pouvait être oublié dans ce concert. Ce fut chose faite avec de ravissants extraits de
Songbook, comprenant onze pièces pleines d’invention. Elliott Carter renonçant ici à tout retour vers l’atonalité suivait avec Caténaires(extraits de Two Thoughts About the piano).Enfin, seul compositeur américain vivant parmi ces compositeurs, William Bolcom nous invitait à écouter The Serpent’s Kiss-Rag Fantasy (extrait de The Garden of Eden).Si Beethoven sous le doigts de David Lively se réinventait sous forme d’une vision assez radicale, le programme « américain » permettait à cet artiste d’y déployer une maestria étourdissante qui mettait très nettement le public de la Salle Gaveau en joie et l’amenait à en redemander ! Ce qui fut largement accordé par David Lively qui exécuta un étourdissant ragtime de Scott Joplin (1868-1917) avec une virtuosité incroyable.

Texte de Michel Jakubowicz



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