Jeunes talents-Premières Armes : Ensemble instrumental Josef Zàk, Nora Dargazanli et Justin Taylor (concert du 9/02)
Le vendredi 9 février 2018 à 20H, au Grand Salon de l'Hôtel national des Invalides
Cycle jeunes talents-Premières armes
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Ensemble instrumental Josef Zàk, violon et direction
Izleh Henry, Patrick Oliva, David Chivers, violons
Sophie de Bardonèche, alto
Anastasia Baraviera, violoncelle
Augustin Orcha Mata, contrebasse
Ulrik Gaston Larsen, théorbe
Solistes : NORA DARGAZANLI et JUSTIN TAYLOR, clavecin
Parrain de la lauréate du Prix Fondation Safran pour la musique 2017
Sous l’égide et avec le soutien de la fondation Safran pour la Musique
Beau programme que celui de ce concert proposé en cette soirée donnée au Grand Salon de l’Hôtel national des Invalides. En effet, Bach, régnant en maître et constituant un peu l’épine dorsale de ce concert voisinait avec Rameau, Haendel et Boccherini.
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C’est donc avec le Concerto en ré mineur BWV 1052, pour clavecin que s’ouvrait ce concert. S’articulant en deux Allegro, l’œuvre réclame une grande virtuosité non seulement pour le claveciniste mais également pour l’ensemble instrumental qui lui donne la réplique. Rameau était le second compositeur de la soirée, permettant au public d’entendre une Gavotte et six Doubles, provenant des Nouvelles suites de pièces pour clavecin de l’auteur des Indes Galantes et de Zoroastre.
Bach s’imposait à nouveau avec un Concerto pour clavecin BWV 1058, doté cette fois-ci de trois mouvements, débutant par un superbe Allegro, suivi d’un Andante très recueilli, cédant ensuite la place à un vif Allegro Assai.
Haendel, l’auteur du Messie et de Water Music faisait son apparition dans ce concert avec son Concerto grosso en si mineur opus 6 No12, une pièce inventive déclinée en cinq parties où le clavecin est uniquement sollicité pour assurer le continuo.
Boccherini figurait à présent dans ce concert avec un étonnant Fandango pour deux clavecins, sollicitant de la part des deux interprètes une virtuosité sans faille. Ce Fandango, de Boccherini rappelait avec force sa proximité avec un certain Padre Soler (1729-1783), auteur lui aussi d’admirables pièces pour clavecin.
Le dernier mot appartenait bien sûr à Bach avec le Concerto en do majeur BWV 1060 pour deux clavecins, en trois mouvements réclamant lui aussi de la part des deux solistes une grande virtuosité.
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Tout ce programme était exécuté avec une musicalité et une dextérité admirables par l’ensemble Josef Zàk dirigeant avec un esprit nerveux et sensible ses musiciens et deux superbes clavecinistes : Nora Dargazanli et Justin Taylor. Bien entendu, un tel concert donnait lieu à un bis qui fut accordé sous forme d’une fameuse pièce de clavecin de Rameau : La Poule exécutée avec grâce par Nora Dargazanli. Mais revenant sur scène l’Ensemble instrumental Josef Zàk et nos deux clavecinistes émérites entonnaient ensemble une pièce de Rameau (Les Sauvages) tirée de son opéra Les Indes Galantes pour le plus grand plaisir des auditeurs !
Michel Jakubowicz