Concert : "le Songe d'une nuit d'été" de Mendelssohn, le 24 février 2018 au 104 (Paris)
Au CENTQUATRE-PARIS
Orchestre de chambre de Paris
Benjamin Levy, direction
Juliette Deschamps, réalisation du film et vidéomix en direct
Binelde Hyrcan, collaboration artistique
Chloé Briot, soprano
Pauline Sabatier, mezzo-soprano
William Nadylam, récitant
Maîtrise de Paris, chœur
direction musicale et artistique de la Maîtrise de Paris : Boris Mychajliszyn
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http://www.104.fr/
http://www.orchestredechambredeparis.com/
C’est en 1826 que Mendelssohn, âgé seulement de dix-sept ans compose son Ouverture du Songe d’une nuit d’été et révèle ainsi sa proximité avec l’univers féérique imaginé par William Shakespeare. Ce n’est que très longtemps après avoir composé cette fameuse Ouverture, en fait en 1842, que Mendelssohn composera sa musique de scène pour la comédie de Shakespeare. L’auteur de la Symphonie Italienne et de l’oratorio Elijah cisèle à la perfection cette partition pleine d’imprévus, oscillant entre féérie et humour, suivant à la lettre toutes les facéties imaginées par Shakespeare.
Pour donner corps à cette musique de scène de Mendelssohn et faire ainsi resurgir sur la scène du 104 cette féérie, détonant amalgame de facétie et de poésie, l’Orchestre de chambre de Paris avait placé à sa tête un jeune chef prometteur : Benjamin Levy. Sa direction séduisait à la fois par sa précision et sa façon de révéler, avec beaucoup d’intuition, la transparence légendaire de l’orchestration mendelssohnienne. Qui dit Shakespeare sous-entend ambiance anglaise, un pari relevé et gagné grâce aux deux solistes féminines (Chloé Briot et Pauline Sabatier) s’exprimant avec aisance dans la langue de Shakespeare et grâce également au soutien du chœur de la Maîtrise de Paris.
Juliette Deschamps, réalisatrice du film tourné en Angola lors de l’hiver 2015/2016 avec de jeunes natifs de ce pays en assurait aussi en direct la vidéomix alors que William Nadylam , récitant, incarnait avec dextérité et dans un anglais parfait un Puck facétieux et moqueur qui se réjouissait des mésaventures endurées par les personnages du Songe d’une nuit d’été soudainement plongés dans d’effroyables cauchemars ! Au total la féérie imaginée par William Shakespeare, reprenait, grâce à la musique inouïe créée par Mendelssohn, d’étonnantes couleurs que seule la magie générée par la puissance du rêve peut enfin révéler ! Le public, venu nombreux malgré le froid de ce soir du 24 février 2018, repartait ravi d’avoir vu et entendu tant de belles choses !
Michel Jakubowicz
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