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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Boris Berezovsky (piano), Constantin Trinks (direction) à l'Auditorium de Radio France

Concert Boris Berezovsky piano

Le vendredi 13 avril 2018, 20H à l'Auditorium de radio France
www.maisondelaradio.fr

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Orchestre Philharmonique de Radio France
Constantin Trinks, direction
Boris Berezovsky, piano

FRANZ LISZT, Concerto pour piano et orchestre No1, Totentanz
HANS ROTT, Symphonie No1

C’est le 17 février 1855 que sera créé le Concerto pour piano No1 de Franz Liszt, le compositeur étant lui-même au piano alors que la direction de l’orchestre est assumée par Hector Berlioz ! L’œuvre qui comprend deux parties exige de la part du pianiste de hautes ressources en virtuosité pure et s’apparente d’une certaine manière à un genre dont Liszt peut à juste titre revendiquer l’origine : le Poème symphonique. Ce Concerto pour piano No1 après un début volontaire, presque martial, va après de nombreuses métamorphoses s’achever sur un ton triomphal. Changement de ton avec la seconde œuvre concertante de Franz Liszt que le compositeur terminera en 1849. En effet, Franz Liszt quitte le ton martial qui imprégnait le Concerto pour piano No1, pour débuter sa Totentanz avec les accents sinistres du Dies Irae, reprenant ainsi à son compte ce thème terrifiant qu’Hector Berlioz utilise dans le Songe d’une Nuit de sabbat qui constitue la dernière partie de sa Symphonie fantastique.

La seconde partie de ce concert consistait en une œuvre unique mais aux dimensions impressionnantes puisque il s’agissait de l’unique Symphonie No1 de Hans Rott. Il faudra plus d’un siècle pour que cette œuvre singulière et pleine de promesses soit créée. En effet Hans Rott termine sa Symphonie No1 en 1880 et n’entendra jamais son œuvre puisqu’il disparaît en 1884 âgé seulement de 26 ans. C’est donc le Cincinatti Philharmonia Orchestra, dirigé par Gerhard Samuel qui en donnera finalement la première audition. Dotée des quatre mouvements traditionnels, la Symphonie de Hans Rott accumule les influences venues de toutes parts (Wagner, Brahms entre autres).Telle quelle, elle  a peut-être eu une influence sur la première Symphonie de Mahler (quelques traces dans le Scherzo de sa Symphonie No1). S’il est certain que le Scherzo de la Symphonie de Rott est la partie la plus réussie avec ses fréquents changements de rythmes, son ironie mordante, le finale aux proportions imposantes déborde d’idées surprenantes bien qu’allant jusqu’à la citation d’un thème célèbre de Brahms présent dans le finale de sa Symphonie No1 en ut mineur.

Le pianiste Boris Berezovsky offrait au public de l’Auditorium un Liszt magistral, flamboyant alors que Constantin Trinks à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France très en forme, donnait de la Symphonie No1 de Hans Rott une exécution puissante, creusant avec passion les vertiges sonores inouïs, imaginés par un compositeur de génie  âgé tout juste de 22 ans.

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Michel Jakubowicz



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