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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Requiem de Berlioz, à la Philharmonie de Paris le 27 avril

Mikko Franck Berlioz Philharmonie De Paris

En cette année 1837, où Hector Berlioz reçoit la commande de cette Grande Messe des morts, ou Requiem, par le ministre de l’Intérieur de l’époque, le comte de Gasparin est auréolé de gloire pour la Symphonie fantastique et Lélio. C’est donc avec enthousiasme et détermination qu’il se lance dans cette aventure grandiose où il va déployer toutes les facettes de son génie et de sa puissance créatrice.

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John Irvin, ténor
WDR Rundfunkchor
Robert Blank, chef de chœur 

Chœur de Radio France
Nicolas Fink, chef de chœur

Orchestre Philharmonique de Radio France
Mikko Franck, direction

Vendredi 27 avril 2018, 20h30
Philharmonie de Paris
Grande Salle Pierre Boulez

www.philharmoniedeparis.fr

Il va concevoir son œuvre gigantesque en dix parties et faire appel à un orchestre d’une ampleur inhabituelle, donnant notamment un rôle considérable aux cuivres. Bien entendu, c’est le terrifiant Dies irae qui va semer l’effroi car c’est précisément dans cette deuxième partie du Requiem que Berlioz va déchaîner la terreur, submergeant sans pitié un auditoire effrayé et abasourdi face à un tel déluge sonore, provenant de toutes parts. Mais on aurait tort de penser que le Requiem ne contient que de la violence et du vacarme provoqués par la terrible et invisible présence de la Mort, car l’œuvre va s’achever par un Agnus dei dénué de toute surenchère. Berlioz va au contraire prouver qu’il est capable d’user d’une délicatesse inouïe, hors du monde, insoupçonnable, pour achever ce Requiem dans la retenue la plus absolue.

Prodigieux orchestrateur et amoureux des paradoxes, Berlioz va par exemple faire jouer dans le grave un instrument nullement destiné à évoluer dans ce registre : la flûte. L’effet obtenu est saisissant ; il renforce ainsi l’impression d’angoisse et de terreur diffusée par les différentes sections de ce Requiem. Mikko Franck, à la tête des deux chœurs et de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, respecte à la lettre les intentions de Berlioz. Dans le Dies irae, grâce à des cuivres disposés judicieusement dans les hauteurs de la Philharmonie, il déclenche de formidables grondements, symbolisant les affres du châtiment subi par les pauvres mortels. Le Sanctus, seule partie réclamant la présence d’une voix soliste, fait appel au ténor John Irvin, remplaçant au pied levé Michael Spyres, souffrant. Le public, venu nombreux pour assister à cet évènement peu banal - le Requiem de Berlioz exécuté par un orchestre pléthorique, flanqué de deux chœurs prestigieux (le WDR Rundfunkchor et le chœur de Radio France) - s’avouait vaincu face à un tel déferlement de puissance, de gravité et de délicatesse !

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Texte de Michel Jakubowicz



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Orchestre Philharmonique de Radio France, Salle Pierre Boulez, Philharmonie de Paris

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