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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : l'Orchestre Philharmonique de Radio France avec Lahav Shani (piano et direction) et Renaud Capuçon (violon)

Concert Lahav Shani direction

  • Orchestre Philharmonique de Radio France
  • Renaud Capuçon, violon
  • Lahav Shani, piano et direction

  • Debussy ;
  • Ravel ;
  • Schœnberg.

    Auditorium de Radio France
    Vendredi 18 mai 2018 
    www.maisondelaradio.fr

Ce vendredi 18 mai à l’Auditorium de Radio France, le concert s’ouvrait d’abord sur une œuvre particulièrement emblématique du répertoire de musique de chambre française, puisqu’il débutait avec la Sonate pour violon et piano de Claude Debussy. C’est Ravel qui s’imposait ensuite avec une version inédite de la Sonate pour violon et piano, proposée dans une orchestration de Yan Maresz. La seconde partie du concert était elle, consacrée au Poème Symphonique Pelléas et Mélisande op.5 de Schœnberg, un sujet abordé lui aussi par Claude Debussy dans son opéra Pelléas et Mélisande.

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La Sonate pour violon et piano est l’une des dernières compositions de Debussy, qui s’éteindra un an plus tard. Paradoxalement, cette œuvre ne reflète nullement l’état du compositeur face à la terrible maladie qui le ronge. Bien au contraire, elle affiche un appétit de vivre certain, dans ses trois mouvements, à la fois capricieux, vivaces, incroyablement véloces et aériens.

La seconde œuvre au programme du concert est en fait une orchestration de la Sonate pour violon et piano de Ravel créée en 1927. Yan Maresz, en orchestrant cette Sonate, en fait une sorte de pseudo-concerto pour violon, s’inspirant parfois sur le plan de l’orchestration d’œuvres de Ravel telles que L’Enfant et les sortilèges et Ma Mère L’Oye.

La fin de ce concert nous ramenait en 1905, date correspondant à la création du vaste Poème symphonique de Schœnberg : Pelléas et Mélisande. Schœnberg n’hésite guère à faire appel à un orchestre monstrueux, dépassant ou au moins égalant les immenses phalanges exigées par Bruckner, Strauss et Mahler dans leurs œuvres symphoniques. Dans ce Poème symphonique, Schœnberg use d’un langage violemment expressionniste, se libérant ainsi de toute trace de wagnérisme qui subsistait encore dans ses Gurre-Lieder datant de 1900-1901. Dans cette œuvre gigantesque, les personnages du drame imaginé par Maeterlinck acquièrent une existence réelle, obsédante, caractérisés par l’orchestration parfois massive ou transparente de Schœnberg, mettant soudainement en pleine lumière les tréfonds de l’âme humaine. 

Renaud Capucon violon

Signalons la superbe et incisive interprétation de la Sonate pour violon et piano de Debussy, par Renaud Capuçon au violon et Lahav Shani au piano. Renaud Capuçon triomphe également dans la Sonate pour violon et piano revisitée dans son orchestration réalisée par Yan Maresz. Le chef israélien Lahav Shani, à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, obtient un succès retentissant dans le Poème symphonique Pelléas et Mélisande de Schœnberg qu’il dirige sans partition, ciselant avec une sorte de rage frémissante chaque détail d’une partition mortifère, dans laquelle les destins de trois personnages s’abîment lentement dans l’effacement, le silence.

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Texte de Michel Jakubowicz



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Orchestre Philharmonique de Radio France

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