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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Marek Janowski dirige l'Orchestre Philharmonique de Radio France, à la Maison de la Radio

Marek Janowski

  • Bela Bartók Divertimento pour orchestre à cordes
  • Richard Wagner, Siegfried Idyll
  • Johannes Brahms, Symphonie No4 en mi mineur, opus 98

  • Orchestre Philharmonique de Radio France
  • Marek Janowski, direction

  • Auditorium de radio France, Vendredi 25 mai 2018 à 20 h 
    www.maisondelaradio.fr

C’est d’abord en territoire hongrois que se déroulait cette première partie de concert avec le Divertimento pour cordes seules de Bartók 

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Bien que composé durant l’été de 1939 alors que des bruits de bottes provenant de l’Allemagne nazie se font de plus en plus insistants, ce Divertimento de Bartók ne semble pas marqué par ces prémices alarmantes .L’œuvre baigne au contraire dans un climat relativement joyeux, bruissant de thèmes marqués par des airs populaires hongrois réels ou imaginaires. Seule ombre à ce tableau serein : le deuxième mouvement Molto adagio, qui révèle chez Bartók un pressentiment d’évènements sinistres situés dans un très proche avenir. La seconde œuvre que Marek Janowski proposait au public de l’Auditorium s’apparentait davantage à une partition de musique de chambre qu’à une œuvre symphonique. En effet, il s’agissait de Siegfried Idyll de Wagner, une pièce instrumentale écrite spécialement à l’intention de Cosima pour son anniversaire. Proche de l’esprit de la Sérénade, ses thèmes sont issus de Siegfried sur lequel Wagner travaille sans relâche. L’équilibre entre bois, cuivres et cordes est idéal, créant une atmosphère pleine de luminosité et de bonheur.

En dernière partie de ce concert, Marek Janowski décidait d’offrir au public tout revigoré après l’enchantement wagnérien de Siegfried Idyll, l’ombrageuse et complexe Symphonie No4 de Brahms. Celle-ci sera aussi la dernière du compositeur du Requiem allemand ; elle est en fait composée entre 1884 et 1885 et sera dirigée pour la première fois à Meiningen par Brahms en personne, le 25 octobre 1885. Les deux premiers mouvements évoquent fortement l’Allemagne du Nord, celle où naquit Brahms. La mélancolie et une forte tendance à une sorte de résignation diffuse y dominent nettement. Seul le troisième mouvement, un Allegretto giocoso très animé, interrompt quelque peu ce climat presque morose et sombre. Avec le finale, un Allegro energico e passionato, c’est presque un climat teinté de tragique qui s’impose avec une sorte de rage répétitive, violente et farouche. 

Si Marek Janowski imposait une image sonore exemplaire du Divertimento de Bartók avec les cordes de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, il proposait également une version idéale de Siegfrid Idyll exécutée dans sa version originelle réduite à un effectif chambriste. Enfin, Marek Janowski, s’emparant de la tumultueuse Symphonie No4 en révélait, avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France au grand complet, non seulement certaines beautés secrètes de l’Andante mais également toute la fureur exaltée de l’Allegro energico e passionato final.

Texte de Michel Jakubowicz

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Orchestre Philharmonique de Radio France

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