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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : belle fin de saison de l'Orchestre de chambre de Paris avec Christian Zacharias

Christian Zacharias

  • Rameau, Les Indes Galantes, suite (extraits)
  • Haydn, Symphonie No91 en mi bémol majeur
  • Mozart, Concerto pour piano No17 en sol majeur

  • Orchestre de chambre de Paris
  • Christian Zacharias, direction et piano

  • Théâtre des Champs-Elysées, mercredi 20 juin 2018
    www.orchestredechambredeparis.com
    www.theatrechampselysees.fr

Christian Zacharias (piano et direction) dirigeant l’Orchestre de chambre de Paris, nous invitait dans l’univers baroque de Rameau, achevant son périple avec les deux géants du classicisme autrichien : Haydn et Mozart.

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C’est donc avec huit extraits orchestraux tirés des Indes galantes, cet opéra-ballet de Rameau dont la composition date de 1735, que Christian Zacharias débutait ce concert donné avec l’Orchestre de chambre de Paris. Une fois de plus, cette suite de Rameau, richement orchestrée et intégrant même un chapeau chinois (percussion bien visible et bien audible sur la scène du Théâtre des Champs-Elysées) démontre avec force l’extraordinaire génie de Rameau en matière de couleurs orchestrales sublimes, inattendues, aux rythmes effrénés et trépidants.

La deuxième œuvre qui s’inscrivait au programme était postérieure de plus de cinquante ans à la suite d’orchestre tirée des Indes galantes de Rameau. En effet, il s’agissait de la Symphonie No91 en mi bémol majeur de Haydn. Elle fait partie des six Symphonies «parisiennes» que le Concert de la Loge olympique lui commande et dont la création aura lieu le 28 août 1735, à Paris, dans un lieu prestigieux, puisqu’il s’agit de l’Académie royale de musique. Bien que débutant par un Largo presque solennel, le premier mouvement va rapidement se transformer en un Allegro assai, énergique et riche en évènements, comme seul Haydn sait en ménager à ses auditeurs. Bien qu’indiqué Andante, le deuxième mouvement n’est pas avare non plus
de facéties et de surprises sonores de toutes sortes. Le Menuetto, qui parfois lorgne du côté de la danse, dispense de superbes dialogues entre les cordes et les deux bassons de l’orchestre. Quant au Finale : Vivace il surprend par son thème presque mélancolique repris de nombreuses fois, qui structure par sa permanence l’ensemble du mouvement.

La dernière œuvre concluant ce programme n’était autre que le Concerto pour piano No17 en sol majeur KV 453 de Mozart. Ce Concerto No17 est en fait contemporain d’une œuvre célèbre écrite dans le domaine chambriste : le Quatuor à cordes No17KV 458 «La Chasse» et sera créé le 10 juin 1784, à Döbling (un quartier situé au nord de Vienne). L’œuvre comportant les trois mouvements habituels, débute par un Allegro enjoué proche d’un Aria d’opéra, se poursuivant par un Andante d’une grande expressivité où le piano et l’orchestre (en particulier les vents) construisent d’incroyables dialogues aériens et chantants. L’Allegretto-Presto qui termine ce Concerto pour piano est aérien, virtuose et plein d’une frénésie joyeuse bousculant tout sur son passage.

Christian Zacharias, chef et soliste de ce concert de l’Orchestre de chambre de Paris, transcendait littéralement par sa présence magnétique les deux œuvres de Haydn et Mozart, rendant à l’œuvre de Rameau toute sa richesse orchestrale.

Texte de Michel Jakubowicz

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