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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Sunwook Kim en récital pour Piano 4 étoiles à La Philharmonie de Paris

Sunwook Kim

  • Ludwig van Beethoven : Andante favori en fa majeur WoO 57
  • Sonate No8 en ut mineur, op.13 «Pathétique»
  • Sonate No14 en ut dièse mineur «Clair de lune»,op.27No2
  • Sonate No23 en fa mineur, op.57 «Appassionata»

  • Sunwook Kim, piano
  • Présenté par L’association «Société des Grands Interprètes»

  • Philharmonie de Paris, Grande Salle Pierre Boulez
  • Lundi 18 juin 2018
    www.piano4etoiles.fr
    www.philharmoniedeparis.fr

Le pianiste coréen Sunwook Kim, durant ce récital donné dans la Grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris, nous invitait à un parcours axé sur les trois Sonates pour piano les plus populaires de Beethoven : la Sonate No8 «Pathétique », la Sonate No14 «Clair de lune» et la Sonate No23 «Appassionata».

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Histoire de mettre en éveil l’intérêt du public pour des œuvres «mineures» du Maître de Bonn, Sunwook Kim décidait d’ouvrir son récital avec l’Andante favori en fa majeur WoO57. L’œuvre qui devait initialement servir de mouvement lent à la Sonate No21 «Waldstein» datant de 1804, devient en
fait un morceau autonome, obtenant de la part du public des salons viennois un vif engouement.
La seconde œuvre, qui se détache de l’héritage de Haydn et de Mozart par ses hardiesses rythmiques et l’introduction d’idées musicales dotées d’un caractère dramatique n’était autre que la Sonate No8 «Pathétique». Bien que n’ayant pas atteint les trente ans, au moment où il compose cette œuvre aux inflexions parfois orientées vers une forme d’angoisse, Beethoven semble déjà aux prises avec ce mal terrible qui va peu à peu le submerger : la surdité.
Seconde Sonate de Beethoven inscrite au programme du récital de Sunwook Kim : la Sonate No14 «Clair de lune» dont le titre tire peut-être son origine de l’Adagio sostenuto constituant le premier mouvement. Le ton presque lugubre qu’y emploie Beethoven possède quelque chose de spectral et de fantomatique. Par sa vivacité et son mordant, l’Allegretto qui suit apparaît comme abrupt, presque brutal et cède ensuite la place à un Presto agitato encore plus exalté et débridé.
Ultime Sonate de ce récital : la Sonate No23 «Appassionata» composée entre 1804 et 1805. Une œuvre aux potentialités visionnaires, dans laquelle Beethoven pulvérise toute notion de lien avec le passé, reléguant plus que jamais les modèles du XVIIIème siècle à l’oubli. Dans les trois mouvements de cette Sonate No23, Beethoven y déchaîne le tumulte et la tempête, en particulier dans l’Allegro ma non troppo final, qui constitue le dernier mouvement de cette foudroyante et indomptable Sonate.

Tout au long de ce concert, le pianiste Sunwook Kim démontre par son jeu, qu’il possède indéniablement en réserve une formidable puissance, que l’on peut à l’évidence constater dans les derniers mouvements de ces trois Sonates. En revanche, son choix des tempos dans les mouvements lents a tendance à étirer inutilement ces épisodes chargés d’émotion. À l’issue de son récital, très acclamé par une Salle Pierre Boulez enthousiaste, Sunwook Kim accordait généreusement deux superbes bis interprétés de façon magistrale : d’abord l’Intermezzo op.117 No2 en si bémol mineur de Brahms et ensuite, pour terminer, l’Impromptu op.90 No2 en mi bémol majeur de Schubert.

Texte de  Michel Jakubowicz



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