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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concerts : 74ème édition du Festival de Royaumont

Festival de Royaumont affiche

  • Festival de Royaumont, 74ème année
  • Royaumont abbaye & fondation
  • Du 25 août au 7 octobre 2018
  • 40 concerts et spectacles
  • Val d’Oise
    www.royaumont.com

Couperin, Mahler, Berg, Debussy, de Falla, Ravel, Gesualdo, Duparc, Cras, Purcell, Blow, seront au programme de ce Festival de Royaumont 74ème édition. La chorégraphie, l’Espagne et la création musicale contemporaine seront elles aussi présentes dans ce prestigieux Festival.

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C’est sous le signe de la chorégraphie contemporaine que débute ce Festival de Royaumont 74ème édition avec Prototype V : de la musique pour la danse à la danse pour la musique. La chorégraphie de ce spectacle est assumée par Hervé Robbe, la musique étant signée par Pierre-Yves Macé. C’est l’Ensemble Les Métaboles, dirigé par Léo Warynski qui prend ensuite le relais avec The nature of things Diana Soh (Singapour, 1984) en création mondiale, R.Murray Schafer (Etats-Unis, 1933) : Magic Songs et Clément Janequin (1485-1558), Le chant des oiseaux. La Grande Volière, dispositif de réintroduction de musiciens en milieu sauvage, fera appel à cinq saxophonistes et un audio-naturaliste.
Récits fertiles aux jardins (création 2018) permettra à deux conteuses, Laurence Benedetti et Muriel Bloch, accompagnées par Kevin Seddiki, d’initier le public aux parfums et saveurs des plantes venues d’Orient et d’Occident. L’Opéra jardin de Jean-Luc Hervé : Eloge de la plante sera interprété par Jeanne Crousaud (soprano) et l’Ensemble Sillages. La chorégraphie contemporaine fera son apparition avec Remembrance, Film de 2017 dans une conception et création chorégraphique d’Hervé Robbe. Eloïse Deschemin (chorégraphe, conception et mise en scène) présentera : Se faire un NON (2018), suivi de Mille (2017) de Harris Gkekas (conception et interprétation). Opus contra naturam, qui analyse avec acuité les liens se tissant entre nature et art débute avec Concert de l’Académie Voix Nouvelles Compositeurs I par les Ensembles Exaudi et Meitar, direction James Weeks. Orgue & Toys est un récital d’orgue consacré à des compositeurs contemporains italiens et japonais : Toshio Hosokawa, Noriko Baba, Mauro Lanza, Luciano Berio, Giovanni Bertelli et Giacinto Scelsi, interprétés par Francesco Filidei (orgue). Vertiges, par l’Ensemble Meitar dirigé par Pierre-André Valade, comportera des œuvres de Philippe Leroux, Mauro Lanza, Philippe Hurel, Almos Elkana, Ivan Fedele et Hakki Cengiz Eren. Opus contra naturam aura comme interprète la pianiste Claudia Chan dans des œuvres confrontant Claude Debussy et des compositeurs contemporains (Brian Ferneyhough, Mark André et Matthew Chamberlain). La musique contemporaine s’imposera à nouveau en force avec Concert de l’Académie Voix Nouvelles Compositeurs II par les Ensembles Exaudi et Meitar, toujours placés sous la direction de James Weeks, dans des œuvres de Jakob Bragg, Igor Coelho A.S.Marques, Simone Corti, Nuno Costa, Lanquing Ding, Hiromichi Kitazume, Tonia Ko, Linda Leimane, Sarah Lianne Lewis, Feliz Anne Reyes Macahis, Kaito Nakahori, Sunyeong Pak, Justina Repeckaite et Jack Sheen. Enfin c’est Amours, espaces qui conclura cette section intitulée Opus contra naturam. Monteverdi et Gesualdo y seront confrontés à la musique de notre temps, matérialisée par des compositeurs tels que Sivan Eldar, Lorenzo Pagliei et Osvaldo Coluccino, le tout interprété par l’Ensemble vocal Exaudi dirigé par James Weeks. L’Art du partage plongera le public de Royaumont au cœur d’une Espagne mystérieuse et secrète avec El Amor Brujo, nous projetant dans l’œuvre de Manuel de Falla ainsi que dans celles de Joaquin Rodrigo, Girolamo Kapsberger, Gaspar Sanz, Antonio de Santa Cruz avec une incursion dans le domaine traditionnel iranien et espagnol. Autre détour dans l’Espagne immémoriale avec Voz del Alba, un récital flamenco célébré par Jesus Méndez, chant, accompagné à la guitare par Manuel Valencia. Quest of the invisible nous invite à un voyage effectué vers de surprenants rivages en compagnie de Naïssam Jalal : composition, flûte, nay, voix, Claude Tchamitchian, contrebasse et Leonardo Montana (piano). Hâl-Le voyage amoureux s’effectue avec Maryam Chemirani (chant), Sylvain Barou (flûtes, duduk, cornemuse irlandaise) et Keyvan Chemirani (percussions et direction artistique). Malik Mezzadri nous entraîne dans les cercles subtils de l’improvisation et de la surprise avec Magic Malik Fanfare XP. Changement d’univers en passant par l’Angleterre intime et mélancolique avec Of grief and divine, par l’Ensemble Cosmos, inscrivant à son programme John Blow, Matthew Locke et Henry Purcell. Toujours au cœur des XVIème et XVIIème siècles anglais avec Perpetual Night rassemblant des œuvres de Robert Johnson, Giovanni Coperario, Robert Ramsey, William Lawes, William Webb et John Blow. Claude Debussy, dont on célèbre cette année le centenaire de la disparition, est bien sûr présent à Royaumont avec le Trio Antara en compagnie de compositeurs tels que Mel Bonis, Théodore Dubois et Jean Cras, qui furent ses contemporains. 14-18.Soleils couchants et morts héroïques rend hommage à Lili Boulanger, dont les mélodies côtoient celles de Nadia Boulanger, Guy Ropartz, Claude Debussy, Maurice Ravel, Reynaldo Hahn, Hugo Wolf, Max Reger, Gabriel Fauré et Louis Vierne. La nature est un temple présente une vision inédite de La Mer de Claude Debussy dans une version chambriste, avec aussi des œuvres de Cras, Duparc, par Secession Orchestra, placé sous la direction de Clément Mao-Takacs.
Retour au XVIIème siècle avec François Couperin dans Les Nations : L’Impériale, L’Espagnole avec Jean Luc Ho (clavecin et direction). Toujours en compagnie de François Couperin avec Bruits de guerre et chants d’oiseaux par l’Ensemble Sarbacanes. François Couperin entre les lignes avec Aline Zyberajch et Jean-Luc Ho (clavecin), Manuel Weber (comédien). Jean-Luc Ho à nouveau sollicité dans un programme intitulé : Les Nations : La Françoise, La Piémontaise avec des œuvres de Johann Sebastian Bach, Louis Couperin, Georg Philipp Telemann, Jean-Baptiste Lully, Jean-Henry d’Anglebert, Dietrich Buxtehude, Jacques Duphly et Wolfgang Amadeus Mozart. Retour à François Couperin avec Leçons de ténèbres, Nuit Couperin avec Marianne Muller (viole de gambe), Violaine Cochard (clavecin) et Emily Audouin (viole de gambe). Ambiance début XIXème siècle avec Ecoute romantique : concert dans un salon parisien en 1830. Les œuvres de Frédéric Chopin s’y affichent en compagnie de celles de Gaetano Donizetti, Giacomo Meyerbeer, Georges Onslow et Charles-Auguste de Bériot. Concerto de Chopin et bel canto permet à quelques illustres compositeurs de figurer aux côtés du célèbre pianiste-compositeur. Il s’agit de François-Adrien Boieldieu, Vincenzo Bellini et Gioachino Rossini. Edoardo Torbianelli (piano) et Eva Zaïcik (mezzo-soprano) sont accompagnés par l’Orchestre des Pays de Savoie, dirigé par Nicolas Chalvin.
C’est dans un récital intitulé A due voci que le baryton Marc Mauillon et Vivabiancaluna Biffi (vièle et chant) se produiront dans un programme incluant aussi bien des œuvres d’Agricola, Dunstable, de Sermisy que celles de Marenzio ou de Landini et de Machaut… Une Nuit Gesaldo rendra un hommage à ce mystérieux et noir personnage, par l’Ensemble Graindelavoix, dirigé par Björn Schmelzer. Berg et Mahler se partageront un Récital Mahler/Berg avec les bouleversants Kindertotenlieder et les Rückert-Lieder de Mahler. La Sonate pour piano opus 1 de Berg complètera ce programme viennois, le tout interprété par Edwin Fardini (baryton) et Tanguy de Williencourt (piano). Enfin, François-Xavier Roth, dirigeant son orchestre Les Siècles, réunira dans un même concert l’unique Symphonie de César Franck et Titan, poème symphonique en cinq mouvements et deux parties, constituant en fait la version originale de la première Symphonie de Gustav Mahler, incluant également le «Blumine» que parfois certains chefs d’orchestre intègrent dans cette même Symphonie.

Un festival de Royaumont maintenant entre tradition et modernité, un équilibre subtil grâce au concours d’interprètes rompus à toutes les disciplines et qui une fois de plus relèveront avec brio toute la complexité d’une programmation exigeante et variée.

Texte de Michel Jakubowicz



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