Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Le pianiste Jean-Philippe Collard en concert aux Invalides

Jean Philippe Collard

  • Béla Bartok : Danses populaires roumaines, pour orchestre (1917)
  • Maurice Ravel : Concerto en sol majeur, pour piano et orchestre (1931) ; Concerto pour la main gauche et orchestre (1931)
  • Bedrich Smetana : La Moldau
  • Orchestre symphonique de la Garde républicaine
  • François Boulanger, direction
  • Jean-Philippe Collard, piano
  • Concert inaugural du cycle Silence des armes et Chant de la terre
  • En écho à l’exposition du musée de l’Armée A l’Est la guerre sans fin, 1918-1923
  • Saison musicale des Invalides
    Cathédrale Saint-Louis ; Hôtel National des Invalides
    jeudi 11 octobre 2018-20 h
    www.musee-armee.fr

Dans le cadre imposant de la Cathédrale Saint-Louis des Invalides, François Boulanger, à la tête de l’Orchestre symphonique de la Garde républicaine, avec Jean-Philippe Collard au piano, donnait ce Concert inaugural du cycle Silence des armes et Chant de la terre.

LA SUITE APRÈS LA PUB

C’est avec les Danses populaires roumaines de Béla Bartok datant de 1917 que l’Orchestre de la Garde républicaine, dirigé par son chef François Boulanger, ouvrait ce concert donné dans la Cathédrale Saint-Louis, Hôtel National des Invalides. Le compositeur hongrois faisant appel ici uniquement aux cordes de l’orchestre, dresse un portrait musical contrasté et stylisé de danses roumaines, aux rythmes irrésistibles particulièrement présents dans la dernière pièce (Danse rapide). La deuxième œuvre de ce concert était le Concerto pour piano en sol de Maurice Ravel. Composé en 1931, il démontre que le compositeur de Daphnis et Chloé n’est pas insensible au jazz qui déferle sur l’Europe, en provenance du pays qui a inventé ce nouveau genre musical : les Etats-Unis. Si le jazz est donc bien présent dans le 1er et 3ème mouvement du Concerto en sol, il disparaît dans l’Adagio assai, où le piano entame un poignant et lancinant dialogue avec le cor anglais. La troisième œuvre était le Concerto pour la main gauche de Maurice Ravel et datait également de 1931. Ce Concerto pour piano fut initialement composé pour le pianiste autrichien Paul Wittgenstein, qui lors du conflit de 1914-1918 perdit son bras droit. Bien décidé à ne pas cesser sa carrière, Paul Wittgenstein va commander aux plus grands compositeurs de son temps des Concertos pour piano composés pour la main gauche. Non seulement Ravel sera sollicité mais également Britten, Korngold, Schmidt, Strauss et Prokofiev. Débutant dans de sombres couleurs sonores diffusées par un contrebasson inquiétant, ce Concerto de Ravel va peu à peu émerger vers la lumière, après de terribles passages virtuoses où l’interprète doit absolument donner l’illusion d’utiliser ses deux mains. Pour terminer ce concert, René Boulanger et l’Orchestre de la garde républicaine décidaient d’interpréter La Moldau de Bedrich Smetana, qui est en fait le deuxième poème symphonique d’un cycle de Six poèmes symphoniques intitulé Ma patrie. Débutant pianissimo par quelques notes confiées aux bois, l’orchestre tout entier va symboliser la furie des flots évoquant une Moldau devenue soudainement furieuse et agitée. L’œuvre va néanmoins se terminer dans la sérénité enfin retrouvée.

Jean-Philippe Collard, le pianiste de cette soirée, montrait sa parfaite cohésion avec l’écriture ravélienne donnant des deux Concertos pour piano et orchestre une approche à la fois sensible et dominant avec aisance toute leur écriture virtuose. Les musiciens de l’Orchestre de la Garde républicaine dirigés avec énergie et précision par François Boulanger, donnaient des œuvres de Bartok et de Smetana une exécution superbe, apportant en outre aux deux Concertos
de Ravel une excellente approche du tissu orchestral ravélien.

Bartok, Ravel et Smetana  interprétés avec flamme par l’Orchestre de la Garde républicaine dirigé par son chef attitré François Boulanger, avec en soliste un ravélien de grande classe : Jean-Philippe Collard.

Texte de Michel Jakubowicz

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ