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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : la pianiste Elisabeth Leonskaja en récital au Théâtre des Champs-Elysées

Elisabeth Leonskaja

  • Franz Schubert : Sonate en mi majeur D.459 ; Wanderer Fantasie en ut majeur, op.15, D.760 ; Sonate en si bémol majeur D.960
  • Elisabeth Leonskaja, piano
  • Théâtre des Champs-Elysées
    Mardi 27 novembre 2018, 20 h
    www.piano4etoiles.fr
    www.theatrechampselysees.fr

Elisabeth Leonskaja, pianiste d’exception, propose ici un voyage au cœur de l’univers pianistique immense de l’auteur de La Belle Meunière et du Voyage d’Hiver

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Durant ce récital donné au Théâtre des Champs-Elysées, Elisabeth Leonskaja offrait au public parisien venu nombreux trois aspects de l’œuvre pianistique de Franz Schubert. En effet, les trois œuvres proposées par l’artiste concernaient trois périodes bien distinctes dans la brève existence de Franz Schubert, puisqu’elles débutaient avec une œuvre de jeunesse - la Sonate D.459 - pour se terminer avec son chef-d’œuvre ultime pour le piano, sa Sonate D.960. 

C’est donc avec la Sonate D.459 que s’ouvrait ce concert, œuvre d’un jeune homme tout juste âgé d’une vingtaine d’années et s’attaquant avec audace à un genre plein de périls pour un jeune compositeur : la Sonate pour piano. Se déclinant en quatre mouvements, cette Sonate est une œuvre démunie d’angoisse ou de vertiges si l’on excepte le 2ème mouvement où Schubert commence à révéler sa personnalité naissante ; bien au contraire car son déroulement loin d’être banal, se forme dans un climat absent de tension ou d’inquiétude. La seconde œuvre pour piano qui figurait dans ce concert, la Wanderer Fantasie op.15, D.760 est déjà d’une tout autre envergure. Datant de 1822, époque cruciale puisque Schubert compose également sa Symphonie No8 « Inachevée », cette œuvre nous livre un compositeur partant à la découverte de paysages intérieurs inconnus, nous entraînant sans plus tarder par monts et par vaux dans une course tourbillonnante. La dernière œuvre, la Sonate D.960, va beaucoup plus loin dans l’introspection, signifiant peut-être la proximité de l’annonce d’une mort prématurée car nous sommes en 1828, dernière année de l’existence du compositeur. Si le premier et immense mouvement ne nous plonge pas encore dans les ténèbres, il en va tout autrement du second mouvement exprimant de terribles tourments. Seuls les deux derniers mouvements peuvent à la rigueur constituer un intermède provisoire dans cette course à l’abîme que martèle sans cesse cette ultime Sonate. Il va de soi qu’Elisabeth Leonskaja savait ce soir-là s’immerger totalement dans l’univers schubertien dont elle parcourait avec une sensibilité frémissante chaque détour. Elle nous réservait aussi quelques surprises en ajoutant par deux fois à son programme deux représentants éminents de la musique atonale : Arnold Schoenberg et Anton Webern, dont elle nous interprétait quelques pièces pour piano. Elle offrait également au public ravi deux bis somptueux, tous deux de Schubert : le Klavierstück No1 D.946 et l’Impromptu No3 D.899 !

Un concert entièrement consacré à Franz Schubert, donné par une interprète en état de grâce : Elisabeth Leonskaja.

Texte de Michel Jakubowicz 

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Théâtre des Champs-Elysées

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