Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : le claveciniste Jean Rondeau en récital à la Salle Cortot

Jean Rondeau

Salle Cortot, le claveciniste Jean Rondeau proposait un voyage autour de l’œuvre pour clavecin de deux compositeurs, Bach et Scarlatti, nés la même année (1685) et tous deux porteurs d’une formidable créativité.

LA SUITE APRÈS LA PUB

C’est d’abord Johann Sebastian Bach que le claveciniste Jean Rondeau inscrivait à son récital en début de concert. Il commençait donc ce récital avec un Prélude en do mineur BWV 997 provenant d’une Suite pour luth comprenant à la suite de ce Prélude, une Fugue, une Sarabande et une Gigue. Bien que non destiné au clavecin, ce Prélude BWV 997 frappe par son écriture audacieuse tant dans le domaine harmonique que sur le plan de l’invention mélodique. La deuxième œuvre de Johann Sebastian Bach que Jean Rondeau proposait au public de la Salle Cortot était la Fantaisie en do mineur BWV 906. Dans cette œuvre, Johann Sebastian Bach fait non seulement assaut de la virtuosité la plus folle, semblant défier d’une certaine façon les prodigieuses inventions délirantes imaginées par Domenico Scarlatti dans ses 550 Sonates pour clavecin, mais semble aussi y déverser son énergie créatrice qui paraît ici sans limites. Après ces deux entrées en matière, Jean Rondeau n’en restait pas là puisqu’il abordait la partie la plus consistante de son programme : les Onze Sonates pour clavecin de Domenico Scarlatti. Le choix du claveciniste se portait sur un éventail varié de la production du compositeur italien puisque dans ce trajet effectué à travers l’œuvre pour clavecin de Domenico Scarlatti, la Sonate K. 6 en fa majeur se retrouvait en compagnie d’une Sonate beaucoup plus tardive, la Sonate K.199 en do majeur ! Tour à tour exubérantes, virtuoses jusqu’à la folie ou au contraire totalement introverties, ces onze Sonates de Domenico Scarlatti semblent entretenir avec les compositeurs français du XVIIème siècle (François Couperin entre autres) des liens indéfectibles et secrets. Pour terminer son concert, Jean Rondeau revenait à Johann Sebastian Bach avec la Chaconne BWV 1004 transcrite de la Partita pour violon seul No2 en ré mineur.
Jean Rondeau, chaleureusement ovationné à l’issue de ce concert, offrait au public de la Salle Cortot une superbe Allemande de Johann Sebastian Bach. On croyait le concert réellement terminé : fausse alerte, Jean Rondeau accordait fort généreusement un second bis consacré à François Couperin, en l’occurrence une pièce célèbre tirée de son Deuxième Livre (6e Ordre) : Les Barricades mystérieuses.

Triomphe de la virtuosité et de l’empathie extraordinaires de Jean Rondeau face à l’œuvre de deux monstres sacrés du début du XVIIIème siècle : Johann Sebastian Bach et Domenico Scarlatti.

Texte de Michel Jakubowicz



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


Salle Cortot

PUBLICITÉ