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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Elisabeth Leonskaja et le Quatuor à cordes de la Staatskapelle Berlin au Théâtre des Champs-Elysées

Elisabeth Leonskaja

  • Brahms : Quatuor à cordes pour deux violons, alto et violoncelle op.51 No2
  • Quatuor à cordes en ut mineur pour deux violons, alto et violoncelle op.51 No1
  • Quatuor No2 en la majeur pour piano, violon, alto et violoncelle op.26
  • Elisabeth Leonskaja, piano
  • Quatuor à cordes de la Staatskapelle Berlin
  • Wolfram Brandl, violon
  • Krzyszstof Specjal, violon
  • Yulia Deyneka, alto
  • Claudius Popp, violoncelle
  • Théâtre des Champs-Elysées, Mardi 15 janvier 2019 à 20 h
    www.piano4etoiles.fr
    www.theatrechampselysees.fr

Brahms célébré au Théâtre des Champs-Elysées dans son univers le plus secret : celui de sa musique de chambre.

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C’est avec en arrière plan l’ombre immense de Beethoven léguant à la postérité ses seize Quatuors à cordes que Brahms relève le défi en se lançant lui aussi dans ce parcours périlleux : le Quatuor à cordes. Peut-être subit-il aussi l’influence d’un ami disparu, Robert Schumann, auteur de trois quatuors à cordes, car Brahms ne dépassera pas ce nombre alors qu’il sollicitera abondamment les autres formes de musique de chambre.

Le Quatuor à cordes de la Staatskapelle Berlin décidait d’entamer ce concert dédié à l’intégralité de la musique de chambre de Brahms par son Quatuor à cordes No2 op.51 datant de 1875. Dès l’Allegro non troppo qui débute l’œuvre, on est frappé par la véhémence et l’énergie fougueuse que le compositeur met en jeu dans le premier mouvement. Ce ton farouche s’apaise toutefois dans l’Andante moderato qui suit et va se prolonger dans le troisième mouvement un Quasi minuetto. Mais à nouveau l’aspect rageur, agité presque violent va réapparaître dans le Finale un Allegro non assai. Le Quatuor à cordes de la Staatskapelle Berlin n’en reste pas là, mettant ensuite immédiatement à son programme le Quatuor à cordes No1 op.51 également de Brahms. Écrit entre 1851 et 1873, il sera exécuté pour la première fois à Vienne le 11 décembre 1873 par un Quatuor fort connu à cette période : le Quatuor Hellmesberger. Tout comme pour le Quatuor No2, Brahms ne renonce nullement à une écriture tourmentée, tumultueuse - seul peut-être le troisième mouvement (un Allegro) échappe quelque peu à cette ambiance fébrile et passionnée, laissant peu de place à toute notion de calme et de sérénité. En dernière partie de ce concert, Elisabeth Leonskaja et le Quatuor à cordes de la Staatskapelle Berlin abordaient une œuvre immense du compositeur hambourgeois : son Quatuor No2 en la majeur pour piano, violon, alto et violoncelle op.26 datant de 1861. Débutant par un immense Allegro chargé de mystère, l’œuvre laisse ensuite place à un Poco adagio tout aussi imprégné d’étrangeté. L’étonnant Scherzo qui succède à cet Andante diffuse un charme prenant et va lui aussi s’effacer pour laisser place à un Allegro plein d’énergie et de fureur qui conclut ce Quatuor avec piano de manière fulgurante. Composé de quatre jeunes musiciens enthousiastes, le Quatuor de la Staatskapelle Berlin interprétait avec une belle énergie les deux premiers Quatuors de Brahms. Ils étaient rejoints en deuxième partie par l’admirable pianiste Elisabeth Leonskaja, avec laquelle ils offraient au public du Théâtre des Champs-Elysées une exécution totalement vibrante, pénétrante et habitée du Quatuor No2 en la majeur op.26 de Brahms. Une telle interprétation déclenchait forcément une adhésion inconditionnelle de la part de l’auditoire subjugué, qui réclamait un bis immédiatement accordé consistant en une reprise du second mouvement (Poco adagio).

Elisabeth Leonskaja et le Quatuor de la Staatskapelle Berlin triomphent dans un chef-d’œuvre immense : le Quatuor No2 op.26 de Brahms !

Texte de Michel Jakubowicz

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Théâtre des Champs-Elysées

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