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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Joutes instrumentales 1 au Grand salon de l’Hôtel National des Invalides

Joutes Musicales aux Invalides

Carl Reinecke : Trio en la mineur op.188, pour hautbois, cor et piano
Camille Saint-Saëns : Fantaisie op.124, pour violon et harpe
Luigi Bassi : Rigoletto Fantasia, pour clarinette et piano
Franz Liszt : La Campanella, pour harpe
Piotr Ilitch Tchaïkovski : Trio en la mineur op.50

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Avec : Dong-Suk Kang (violon), Young-Chang Cho (violoncelle), Nora Cismondi (hautbois), Youjin Jung (clarinette), Hervé Joulain (cor), Sylvain Blassel (harpe), Pascal Devoyon et Rikako Murata (piano)

Lundi 4 mars 2019, 20h
Grand salon de l'Hôtel National des Invalides
http://saisonmusicale.musee-armee.fr

www.musee-armee.fr

Un concert réunissant la Corée du Sud et la France se mettant au service d’un répertoire à redécouvrir et du chef- d’œuvre de Tchaïkovski.

L’éclectisme et la découverte s’étaient donné rendez-vous durant ce concert au Grand salon de l’Hôtel National des Invalides ce lundi 4 mars 2019. En effet il y avait presque de l’inédit dans l’air puisque le concert débutait avec le Trio en la mineur op.188 pour hautbois, cor et piano de Carl Reinecke. Né la même année que Bruckner et neuf ans avant Brahms ce compositeur eut le privilège de former au Conservatoire de Leipzig rien moins qu’Edvard Grieg, Leos Janacek, Isaac Albeniz, Christian Sinding, Max Bruch. Destin singulier qui ne l’empêcha nullement d’édifier en outre une œuvre musicale considérable. Trois Symphonies, six opéras, de la musique de chambre (un octuor et un sextuor à vents) et de la musique pour piano. Bien qu’incluant la présence d’un cor , son Trio joué ce soir n’a que peu de rapports avec celui écrit par Brahms réunissant, violon, cor et piano. Doté d’un certain sens de la modernité , Carl Reinecke dans ce Trio use d’un style s’opposant nettement à l’épanchement romantique propre à Brahms, semblant plutôt annoncer Reger et peut-être Hindemith. La seconde œuvre consistait en une pièce assez rare de Camille Saint-Saëns (l’auteur de Samson et Dalila) : une Fantaisie op.124 pour violon et harpe, où le compositeur allie les cascades harmonieuses de la harpe avec les arabesques vertigineuses du violon. Luigi Bassi était le troisième compositeur de ce concert. Clarinettiste à la Scala de Milan, il laisse à la postérité vingt-sept œuvres pour la clarinette ainsi que quinze Fantaisies pour cet instrument dont cette extraordinaire Rigoletto Fantasia d’après Verdi pour clarinette et piano exigeant de la part du clarinettiste une virtuosité incroyable. La Campanella de Liszt d’après le troisième mouvement du Concerto pour violon No2 de Paganini constituait la quatrième œuvre de ce concert et était en fait interprétée à la harpe par le remarquable et très virtuose Sylvain Blassel. Enfin le Trio en la mineur op.50 de Tchaïkovski mettait un point final à ce concert placé sous le signe de la découverte. On connaît les circonstances tragiques qui sont à l’origine de cette œuvre : le décès brutal et inattendu d’un grand ami de Tchaïkovski : Rubinstein. L’œuvre est d’une intensité prodigieuse, laissant la place à un finale s’annonçant animé d’une sorte de folle gaieté qui pourtant va peu à peu se transformer en une marche funèbre sinistre et conclure ce trio dans la tristesse et le désespoir le plus total.

Interprétation chargée d’émotion sublimée de ce programme s’achevant sur le Trio de Tchaïkovski, et révélant au public des œuvres méconnues de Reinecke, Saint-Saëns et Bassi.

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Texte de Michel Jakubowicz



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