Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Poursuite de l’intégrale de la musique de chambre de Brahms au Théâtre des Champs-Elysées

Brahms Champs Elysees 19avril

  • Brahms : Sonate pour violoncelle et piano No1 en mi mineur op.38
    Edgar Moreau, violoncelle
    Sunwook Kim, piano
  • Quintette à cordes No1 en fa majeur op.88 pour deux violons, deux altos et un violoncelle 
    Guy Braunstein, violon
    Clara-Jumi Kang, violon
    Wilfried Strehle, alto
    Gilad Karni, alto
    Bruno Delepelaire, violoncelle
  • Sextuor à cordes No2 en sol majeur op.36 pour deux violons, deux altos et deux violoncelles
    Guy Braunstein, violon
    Clara-Jumi Kang, violon
    Wilfried Strehle, alto
    Gilad Karni, alto
    Edgar Moreau, violoncelle
    Bruno Delepelaire, violoncelle
  • Samedi 13 avril 2019, 20 h
  • Théâtre des Champs-Elysées
    www.piano4etoiles.fr
    www.theatrechampselysees.fr

Trois œuvres majeures de Brahms consacrées à sa musique de chambre données au Théâtre des Champs-Elysées.

LA SUITE APRÈS LA PUB

C’est de 1862 à 1865 que Brahms compose sa première Sonate pour violoncelle et piano en mi mineur op.38. En 1861, il vient de composer une de ses œuvres majeures pour piano seul : les Variations et fugue sur un thème de Haendel op.24. Bien que dédiée au violoncelle, cette Sonate No1 de Brahms ne sollicite nullement l’âpreté, évoluant sans cesse entre une sorte de grisaille intérieure comme si le compositeur refusait toute violence dans son discours musical tout au long des trois mouvements de cette Sonate pourtant non dépourvue d’expressivité. Les choses vont prendre une tout autre tournure avec la seconde œuvre inscrite au programme de ce concert. En effet, il s’agit du Quintette à cordes No1 en fa majeur op.88 pour deux violons, deux altos et un violoncelle composé en 1882. Ce Quintette No1 op.88 est proche de l’esprit symphonique, ce qui peut trouver son origine dans le fait que l’année précédente en 1881, Brahms a composé son Deuxième Concerto pour piano et orchestre aux dimensions imposantes. Ce Quintette à cordes No1 op.88 de Brahms recèle des particularités permanentes chez Brahms : la tentation de basculer vers l’angoisse, le tourment et l’obscur. Options contredites par la volonté opposée : celle d’incliner vers la légèreté viennoise dont la Symphonie No2 est un parfait exemple. Pour leur dernière œuvre de ce concert entièrement dédié à la musique de chambre de Brahms, les musiciens réunis ce soir au Théâtre des Champs-Elysées faisaient le choix d’interpréter le Sextuor à cordes No2 en sol majeur datant de 1864. À nouveau ici, dans ce Sextuor à cordes No2 de Brahms, se pose l’équation suivante : faut-il mettre en avant une conception sombre, agitée et austère de cette œuvre ou au contraire vaut-il mieux en exalter l’éventuelle légèreté se camouflant derrière une façade sévère ? Les musiciens réunis ce soir savaient ménager entre ces options contraires un équilibre musical dénué de toute précarité. Leur choix interprétatif était tout aussi convaincant dans le Quintette à cordes No1, alors qu’Edgar Moreau et Sunwook Kim se répondaient à merveille dans la Sonate No1 pour violoncelle et piano. Un Concert qui à sa façon, annonce avec force les deux derniers concerts consacrés à la musique de chambre de Brahms et qui se dérouleront également au Théâtre des Champs-Elysées les 21 et 27 mai 2019.

Texte de Michel Jakubowicz



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


Théâtre des Champs-Elysées

PUBLICITÉ