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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Antonio Méndez dirige l’Orchestre de chambre de Paris au Théâtre des Champs-Élysées

Antonio Mendez
Antonio Méndez

Mendelssohn, Strauss et Schumann, interprétés par un jeune chef talentueux, Antonio Méndez, aux commandes de l’Orchestre de chambre de Paris.

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Romantisme et post-romantisme s’étaient donné rendez-vous durant cette soirée de concert au Théâtre des Champs-Élysées. C’était donc à Mendelssohn de débuter ce concert avec son ouverture Ruy Blas, qui était en fait destinée à servir de support musical pour la fameuse pièce de Victor Hugo dont la création se fit à Paris en 1838. Dans cette ouverture Ruy Blas, Mendelssohn déploie non seulement tout son talent infaillible d’orchestrateur, mais il donne également à la pièce de Victor Hugo un regain de dramatisme, évoquant avec vigueur toutes les péripéties que recèle le déroulement du drame du grand écrivain français. Richard Strauss figurait en second après cette ouverture de Mendelssohn avec une œuvre au charme délicat, revendiquant assez clairement l’héritage de Mozart en particulier. Car en effet, l’orchestration légère de ce Concerto pour hautbois et orchestre dont la création eut lieu le 26 février 1945, rappelle furieusement le souvenir d’un XVIIIe siècle encore tout proche dans la mémoire de Richard Strauss. Œuvre brillante, aérienne, résolument tournée vers le pur divertissement, ce Concerto pour hautbois composé de trois mouvements est tout de même parfois traversé de nostalgie et de mélancolie. La dernière œuvre qui figurait au programme de l’Orchestre de chambre de Paris consistait en une pièce d’envergure puisqu’il s’agissait de la Symphonie No2 de Schumann. En réalité, cette Symphonie occupe la troisième place dans les quatre symphonies écrites par le compositeur et son écriture s’effectue de 1845 à 1846 précédant ainsi la composition de son Trio No1 op.63 datant de 1847. Dotée de quatre mouvements, cette Symphonie No2 débute par un Sostenuto assai, laissant bientôt la place à un Allegro assez agité et inquiet. Curieusement, Schumann à l’exemple de Beethoven dans sa Symphonie No9, place son Scherzo à la deuxième place. Il introduit dans ce Scherzo une idée assez étonnante consistant en une brève mais réelle anticipation d’une idée mélodique qui réapparaîtra dans l’Allegro molto vivace qui termine cette Symphonie. Il faut souligner le choc émotionnel ressenti à l’audition du troisième mouvement, porteur d’une intensité poignante et qui s’efface pour laisser éclater la joie exultante d’un Finale, qui parfois se laisse envahir d’abîmes de silence.

Francois Leleux
François Leleux

Saluons la présence fantastique du hautboïste François Leleux, incomparable de virtuosité et de chaleur dans le Concerto pour hautbois de Strauss. Vivement ovationné, François Leleux propose au public en guise de bis un extrait d’une cantate de Pâques de Johann Sebastian Bach, épaulé par les cordes de l’Orchestre de chambre de Paris, toujours dirigé par Antonio Méndez. Dans la Symphonie No2 de Schumann, la prestation du jeune chef espagnol Antonio Méndez dirigeant un Orchestre de chambre de Paris très en forme s’avère stupéfiante de vitalité, révélant toute la complexité poétique du langage symphonique de l’auteur du Dichterliebe.

Texte de Michel Jakubowicz

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Théâtre des Champs-Elysées

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