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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Le pianiste Lars Vogt dirige le Mahler Chamber Orchestra au Théâtre des Champs-Elysées

Lars Vogt Mattthew Truscott

  • Wolfgang Amadeus Mozart : Musique funèbre maçonnique K.477
  • Concerto pour piano et orchestre No20 en ré mineur K.466
  • Joseph Haydn : Symphonie No83 en sol mineur Hob.I : 83 « La Poule »
  • Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano et orchestre No21 en ut majeur K.467
  • Mahler Chamber Orchestra
  • Lars Vogt, piano et direction
  • Mattthew Truscott, premier violon et direction
  • Samedi 18 mai 2019, à 20 h
  • Théâtre des Champs-Elysées
    www.theatrechampselysees.fr

Le Mahler Chamber Orchestra dirigé par Lars Vogt rendait hommage aux deux bâtisseurs du classicisme viennois : Haydn et Mozart.

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C’est par la grave et solennelle Musique funèbre maçonnique K.477 de Mozart que s’ouvrait ce concert entièrement dédié aux deux géants du classicisme viennois : Haydn et Mozart. Dans cette brève pièce d’orchestre, Mozart affiche avec force ses convictions maçonniques, en mettant en jeu en particulier les registres graves de la petite harmonie (basson, clarinette) donnant ainsi une expression sombre et poignante à cette œuvre dont d’une certaine façon Beethoven se souviendra dans le deuxième mouvement de sa Symphonie No3 « Héroïque ». La seconde œuvre du concert n’était autre que le dramatique et angoissant Concerto pour piano No20 en ré mineur de Mozart. Sa tonalité sombre (ré mineur) donne au premier mouvement (Allegro) un ton dramatique tendu, qui s’imposera pendant tout le mouvement. La Romance qui tient lieu de second mouvement suspend pour un temps l’atmosphère dramatique engendrée par le premier mouvement, mais va laisser place à un Allegro reprenant l’ambiance dramatique et mortifère de l’Allegro initial.

En seconde partie du concert, Joseph Haydn succédait à Mozart avec sa Symphonie No83 « La Poule ». Cette Symphonie fait partie d’une série de six
Symphonies parisiennes commandées à Haydn par la Société Olympique dont la spécialité est l’exécution de Symphonies, s’assurant ainsi par le nombre de ses musiciens et par la qualité de ses exécutions une renommée certaine dans toute l’Europe. La Symphonie No83 « La Poule » comporte les quatre mouvements dont le compositeur a imposé la tradition, mais est curieusement dépourvue de timbales et de clarinette, les cuivres se limitant à deux cors. Débutant par un Allegro spiritoso vigoureux, entrecoupé bizarrement d’étonnants silences, il va s’effacer pour laisser un Andante plutôt axé sur la douceur et la légèreté. Dans le troisième mouvement, Haydn réserve à la flûte solo un rôle primordial, donnant à ce Menuet un aspect volontiers populaire, enjoué et plaisant. Le Finale, haletant et d’une folle vivacité, acquiert rapidement une force que l’on pourrait aisément qualifier de tourbillonnante.

Dernière œuvre inscrite à ce concert : le Concerto pour piano No21 en ut majeur K.467 de Mozart. Ce Concerto débute de façon presque martiale par un Allegro impérial, irrésistible. Le second mouvement, un Andante, accumule les enchantements donnant à ce mouvement un élan préromantique indiscutable. L’Allegro conclusif entretient entre le piano et l’orchestre un flot irrésistible de dialogues somptueux grâce au génie de Mozart qui y met en jeu pas moins de six thèmes distincts.

Lars Vogt, dirigeant du piano le Mahler Chamber Orchestra, impose une vision tranchée, nette, et virtuose des deux Concertos pour piano de Mozart. Quant à Matthew Truscott qui dirige du violon la Symphonie No83 « La Poule » de Haydn, il séduit par une direction elle aussi emprunte de fermeté, donnant à ce chef-d’œuvre de Haydn toute sa densité foudroyante et tout son esprit. C’est encore Mozart qui était célébré par le bis accordé par Lars Vogt : il s’agissait du second mouvement du quintette pour piano et vents K.452.

Texte de Michel Jakubowicz

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Théâtre des Champs-Elysées

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