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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : le chef américain Joshua Weilerstein dirige l’Orchestre Philharmonique de Radio France avec comme soliste la violoniste Vilde Frang

Vilde Frang

  • Jean-Philippe Rameau : Les Indes galantes, suite
  • Igor Stravinsky : Concerto pour violon et orchestre en ré majeur
  • Johann Sebastian Bach/Anton Webern : Ricercare, extrait de l’Offrande musicale BWV 1079
  • Felix Mendelssohn-Bartholdy : Symphonie No3 en la mineur opus 56 « Écossaise »
  • Vilde Frang, violon
  • Orchestre Philharmonique de Radio France
  • Ji-Yoon Park, violon solo
  • Joshua Weilerstein, direction
  • Auditorium de Radio France
    Jeudi 26 septembre 2019, 20 h
    www.maisondelaradio.fr

Un itinéraire peu banal pour ce concert qui débute par le baroque français (Rameau) pour s’achever dans le romantisme germanique (Mendelssohn).

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C’est donc avec une suite tirée du second opéra de Jean-Philippe Rameau (Les Indes galantes) que s’ouvrait ce concert de l’Orchestre Philharmonique donné à l’Auditorium ce jeudi 26 septembre 2019. Rameau se montre ici extraordinaire orchestrateur, mettant aussi bien en valeur la section des bois que celle des cuivres (trompettes) entretenant avec les cordes d’étonnants mélanges harmoniques.

La seconde œuvre s’inscrivant dans ce concert n’était rien de moins que l’unique Concerto pour violon et orchestre en ré majeur d’Igor Stravinsky. Ce Concerto fait partie des grands Concertos pour violon et orchestre composés vers cette période (1931). Citons pour mémoire les deux Concertos de Prokofiev, le Concerto No2 de Bartok, celui de Berg, sans oublier les deux Concertos pour violon de Karol Szymanowski. Débutant par une Toccata, le premier mouvement du Concerto pour violon de Stravinsky entretient avec les cuivres des dialogues souvent percutants et cocasses (présence forte du tuba) alors que les deux mouvements suivants (Aria I et Aria II sont d’une texture plus rêveuse. Le dernier mouvement (Capriccio) s’avère fantasque, débridé, ménageant au violon des dialogues musclés avec un orchestre volontiers mordant et grinçant.
En seconde partie du concert se produisait une étrange fusion, celle du baroque et de la modernité avec le Ricercare extrait de l’Offrande musicale BWV 1079 de Johann Sebastian Bach, orchestré par Anton Webern. Le compositeur autrichien y met en pratique sa fameuse Klang-farbenmelodie donnant ainsi à l’œuvre de Bach une orientation inattendue vers des destins musicaux insoupçonnés. L’ultime œuvre de ce concert voit sa création à Leipzig sous la direction du compositeur en 1842. Il s’agit de la Symphonie No3 « Écossaise » de Felix Mendelssohn. Bien que les premières esquisses soient effectivement complétées lors d’un voyage à Paris en 1832, Mendelssohn ne mettra un point final à l’achèvement de cette Symphonie qu’en 1842. Dotée de quatre mouvements enchaînés, l’œuvre décrit avec une profusion d’atmosphères changeantes les paysages sauvages et romantiques d’une Écosse de légende. Dotée d’un Vivace non troppo bondissant, qui ici fait office de Scherzo, la Symphonie s’achève de manière triomphale par les cuivres à l’unisson évoquant peut-être l’irruption d’un instrument indissociable de la musique écossaise : la cornemuse.
Superbe prestation de la violoniste Vilde Frang dans le Concerto pour violon de Stravinsky, chaleureusement ovationnée par le public de l’Auditorium qu’elle récompense en lui offrant un bis inhabituel : le deuxième mouvement du Quatuor l’Empereur de Joseph Haydn. Quant au chef Joshua Weilerstein, excellent en particulier dans la partie orchestrale du Concerto de Stravinsky, il propose une vision vibrante et romantique de la Symphonie « Écossaise » qu’il dirige sans partition à la tête d’un Orchestre Philharmonique de Radio France impeccable.

Texte de Michel Jakubowicz



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