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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Constantin Trinks dirige l’Orchestre de chambre de Paris au Théâtre des Champs-Elysées

Trinks Widmann

  • Beethoven : Leonore, op.72b, Ouverture No3
  • Schumann : Concerto pour violon et orchestre en ré mineur
  • Beethoven : Symphonie No5 en ut mineur « Symphonie du destin », op.67
  • Orchestre de chambre de Paris
  • Constantin Trinks, direction
  • Carolin Widmann, violon
  • Jeudi 28 novembre 2019, à 20 h
  • Théâtre des Champs-Elysées
    www.theatrechampselysees.fr
    www.orchestredechambredeparis.com

Beethoven et Schumann au programme de l’Orchestre de chambre de Paris placé sous la direction de Constantin Trinks.

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De même que Mendelssohn donnait à ses Ouvertures (Mer calme et heureux voyage, La Belle Mélusine) des allures de poèmes symphoniques, Beethoven bien longtemps avant lui s’aventurait lui-aussi dans cette direction. En effet, cette Ouverture de Leonore III qui débutait ce concert, beaucoup plus développée que la version définitive retenue pour son opéra Fidelio, résume avec une très grande expressivité tous les développements dramatiques de l’unique opéra de Beethoven. La seconde œuvre inscrite au programme de l’Orchestre de chambre de Paris consistait en un Concerto pour violon de Schumann datant de 1853. L’œuvre, au premier abord beaucoup moins attractive que son fameux Concerto pour piano op.54, n’en contient pas moins des pages d’une intensité flamboyante, ménageant des dialogues passionnés entre le soliste et l’orchestre. Schumann, qui au moment de la composition de ce Concerto chercha à obtenir de la part du célèbre violoniste Joseph Joachim un soutien technique (tout comme Brahms qui sollicita lui aussi les conseils de Joseph Joachim pour son propre Concerto pour violon), se vit refuser son exécution par ce violoniste si réputé. Ce qui fait que ce Concerto pour violon de Schumann ne fut redécouvert qu’en 1937 !

C’est avec Beethoven que ce concert allait prendre fin avec une Symphonie, la plus emblématique de ce compositeur : sa Cinquième Symphonie en ut mineur op.67. Cette Symphonie No5 créée à Vienne en 1808 débute par un Allegro con brio particulièrement fracassant où Beethoven, dans un sursaut de rage révolutionnaire, se décide à prendre en quelque sorte le destin à la gorge. L’esprit de révolution et de tempête qui s’annonçait déjà avec audace dans les deux premiers mouvements de sa Symphonie No3 « Héroïque » resurgit à nouveau dans ce premier mouvement de la Symphonie No5 mais de manière encore plus démesurée. L’Andante con moto qui succède à ce premier mouvement convulsif et violent procure presque un sentiment de calme succédant à une terrible tempête. Mais bien vite, les deux derniers mouvements vont nous replonger dans le tumulte et le bouillonnement révolutionnaires, concluant l’œuvre dans une sorte d’apothéose grandiose célébrant la victoire de l’esprit se mettant au service de l’humanité tout entière.

Sur le plan de l’interprétation, il faut saluer la prestation de la violoniste Carolin Widmann, sublimant par son engagement et sa sensibilité toutes les vibrantes émotions contenues dans l’admirable Concerto pour violon de Schumann. Quant à l’interprétation de la Symphonie No5 de Beethoven, elle révèle un chef, Constantin Trinks, manifestement en phase avec son sujet et qui va porter cette œuvre jusqu’à son terme grâce bien sûr à un Orchestre de chambre de Paris des grands jours.

Texte de Michel Jakubowicz

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