Concert : French Bœuf de rentrée par l’Orchestre de chambre de Paris
- Mozart : Concerto pour piano et orchestre N°24 en ut mineur, K.491
- Hummel : Concerto pour trompette et orchestre en mi bémol majeur, WoO.1/S.49
- Kodaly : Danses de Galanta
- Donizetti : « Salut à la France », extrait de La Fille du régiment
- Gounod : « Ah je ris de me voir si belle en ce miroir », extrait de Faust
- Orchestre de chambre de Paris
- Marzena Diakun, direction
- Marie-Ange Nguci (piano), Lucienne Renaudin Vary (trompette), Jodie Devos (soprano), Marie Perbost (soprano)
- Nicolas Lafitte présentation
- Théâtre des Champs-Elysées
Samedi 26 septembre 2020, à 20 h
www.orchestredechambredeparis.com
Un parcours musical varié débutant par Mozart pour s’achever avec Gounod.
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Après le confinement pour cause de Covid, l’Orchestre de chambre de Paris inscrit d’abord à son programme le Concerto pour piano et orchestre No°24 en ut mineur K.491 de Mozart. Ce Concerto N°24 vient immédiatement après le lumineux Concerto pour piano N°23 en la majeur K.488, mais le ton lumineux qui régnait dans ce Concerto N°23, disparaît totalement dans le Concerto N°24, du fait de la tonalité d’ut mineur choisie par Mozart. Le premier mouvement du Concerto N°24 surprend par son climat sombre et agité et il faudra attendre le second mouvement, un Larghetto, pour peu à peu voir s’installer un climat inclinant nettement vers une sorte de pré-romantisme qui est une constante permanente dans les dernières partitions de Mozart. Le dernier mouvement, un Allegretto, chamboule lui aussi le cadre classique traditionnel du Concerto en mettant en lumière les huit variations qui constituent l’épine dorsale de ce mouvement.
Le Concerto pour trompette et orchestre de Johann Nepomuk Hummel constituait la seconde œuvre de ce concert. Bien que précédé par le célèbre Concerto pour trompette de Joseph Haydn datant de 1796, le Concerto pour trompette de Hummel séduit par son écriture follement virtuose qui culmine dans le Rondo final, exigeant de la part du soliste une maîtrise totale de son instrument.
C’est avec Les Danses de Galanta de Zoltan Kodaly que débutait la seconde partie de ce concert. Le compositeur hongrois semble avoir puisé son inspiration dans le folklore hongrois et tzigane, donnant à cette pièce orchestrale un aspect virevoltant et dansant extraordinaire.
Pour clore ce concert, deux airs célèbres de l’opéra du XIXe siècle s’invitaient dans ce programme. Tout d’abord « Salut à la France », provenant de la Fille du régiment de Gaetano Donizetti, qui est en fait le premier ouvrage lyrique français du compositeur italien s’installant à Paris. Le second air provenant tout simplement du Faust de Charles Gounod « Ah ! Je ris de me voir si belle en ce miroir ». Pour servir ce programme, l’Orchestre de chambre de Paris avait rassemblé une équipe entièrement féminine avec deux sopranos émérites : Jodie Devos et Marie Perbost, une talentueuse pianiste : Marie-Ange Nguci, une fabuleuse trompettiste, Lucienne Renaudin Vary, la remarquable cheffe d’orchestre Marzena Diakun s’installant aux commandes de l’Orchestre de chambre de Paris. Le résultat final de cette réunion de talents féminins s’avéra triomphal car le public du Théâtre des Champs-Elysées réclama (et obtint !) un bis dédié à un tube de Charles Aznavour légèrement « jazzifié » qui mit ainsi fin à ce concert très réussi.
Un joli retour de l’Orchestre de chambre de Paris se mettant au service de Mozart, Hummel, Kodaly, Donizetti et Gounod.
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Texte de Michel Jakubowicz
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